Les Proto-Indo-Européens (PIE) étaient, selon la thèse la plus souvent admise, les populations locutrices du proto-indo-européen, une langue préhistorique reconstituée de l'Eurasie. Les recherches sur ces populations ont principalement fait appel à la reconstruction linguistique, mais aussi à la génétique.
Elles auraient transmis leur langue, leur culture, leurs codes et leurs croyances à la quasi-totalité des peuples de l'Europe actuelle (Baltes, Celtes, Germains, Grecs, Italiques, Illyriens et Slaves) et à certains peuples d'Asie (Perses, Kurdes, Ossètes, Pachtounes et d'autres peuples iraniens, Indiens du Nord (Aryens), Arméniens et autres).
Dans la littérature scientifique, les locuteurs de l'indo-européen commun sont habituellement désignés sous le terme d'Indo-Européens. Toutes les langues se sont développées à partir d'autres qui les ont précédées, et l'indo-européen commun ne fait pas exception. Ainsi, Antoine Meillet, dès 1909, faisait remarquer que l'indo-européen n'était que la forme prise par une langue encore plus ancienne, qui était passée par d'autres stades plus anciens. L'indo-européen commun est une langue relativement récente, qui recèle des vocables concernant la poterie, l'élevage, l'agriculture, des terminologies ayant trait aux produits dérivés du lait, à la laine, aux textiles, à la roue, au joug, à la charrue et au cuivre. Il ressort de l'ensemble de ce vocabulaire que la langue indo-européenne reconstruite est très vraisemblablement un produit de la phase finale du néolithique.
Pour cette raison, subdivise la proto-langue en trois stades, qu'il appelle le proto-indo-européen, le moyen-indo-européen et l'indo-européen tardif, ce dernier correspondant à l'indo-européen commun. Ces trois stades seraient situés entre le cinquième et le troisième millénaire avant notre ère.
Le point de départ est l'engouement pour le sanskrit et la découverte de l’unité sous-jacente aux langues classiques (sanskrit, persan, avestique, grec ancien, latin).