Kyanzittha (birman : ကျန်စစ်သား ; tɕàɴsɪʔθá) est le troisième roi de Pagan après son père et son frère, de 1084 à 1113. Il était fils du roi Anawrahta et d'une de ses épouses secondaires. Il est surtout connu pour ses importantes constructions religieuses à Bagan, dont le Nagayon et le Temple de l'Ananda (1091).
Durant sa jeunesse, Kyanzittha participa à la campagne de son père contre le royaume Môn de Thaton pour obtenir un exemplaire du Tipitaka. Il fut couronné roi après la mort de son demi-frère le roi Sawlu.
Connu pour son goût pour la culture mône, il fit graver des inscriptions en môn, épousa une princesse mône et eut de bonnes relations avec le royaume môn.
Son petit-fils Alaungsithu lui succéda.
La plus grande partie des débuts de Kyanzittha, comme de l'histoire de Pagan, est étroitement mêlée d'éléments légendaires et littéraires et ne doit pas être considérée autrement.
Né en 1041, Kyanzittha était fils du futur roi Anawrahta, alors prince à la cour du roi de Pagan Sokkate, et de Pyinsa Kalayani, princesse de Wethali. (On pense que Wethali se trouve dans l'actuel État d'Arakan ou au Bengale, et à en juger d'après les traits de la statue de Kyanzittha au temple de l'Ananda, sa mère était probablement indienne.) Selon les chroniques, Kyanzittha grandit loin de la cour, d'où sa mère enceinte de lui avait été bannie, parce qu'on avait fait croire à Anawrahta qu'elle n'était pas de sang royal. Les chroniques avancent aussi que le père de Kyanzittha n'était peut-être pas Anawrahta mais Yazataman, l'envoyé de Pagan chargé de l'accompagner de Wethali jusqu'à Pagan.
Les chroniques présentent de nombreuses incohérences sur ces événements. Elles affirment qu'Anawrahta était déjà roi quand Pyinsa Kalayni lui fut envoyée pour épouse. Mais il ne le devint qu'en 1044, alors que Kyanzittha est né vers 1041. D'un autre côté, il est improbable que le souverain de Wethali ait envoyé sa fille à un simple prince, et non pas au roi Sokkate lui-même.