thumb|200px|Cavalier qizilbash de la période safavide.
Un Qizilbash (turc : Kızılbaş, persan : قزلباش Qezelbāsh, signifiant « tête rouge » en langue turque, Kızıl signifiant « rouge » et baş/bash signifiant « tête ») est un disciple de l'ordre soufi chiite des Safavides. Ils portèrent leur dirigeant Ismaïl au pouvoir, et aidèrent ainsi à fonder la dynastie iranienne
safavide. Leur nom trouve son origine dans le couvre-chef qu'ils portent, un bonnet de couleur rouge avec douze plis en référence aux douze imams du chiisme duodécimain. Ce bonnet est connu sous le nom de Tāj-e Heydar en persan, en référence à leur maître soufi, le cheikh Heidar (Tāj signifie « couronne » en persan et est aussi utilisé pour les couvre-chefs, permettant ainsi aux soufis de montrer leur appartenance à un ordre particulier). On appelle aussi Kizilbaş certains groupes alévis en Turquie.
La confrérie Safavieh a été créé par le cheikh Safi al-Din Ardabili (1252-1334), originaire d'Ardabil, au nord de l'Iran, en Azerbaidjan iranien. Cette confrérie était à l'origine un mouvement soufi (mouvement mystique dont les dirigeants étaient héréditaires). Il existe différentes théories sur l'origine de cette confrérie. La confrérie serait née du rassemblement des confréries Akhiyya (turc : Ahilik), Qalandariyya (turc : Kalenderiye), et Zahidiyya selon Bayat Fuzuli ; selon Abdülbaki Gölpinarli, elle serait issue de la confrérie Halwatiyya (turc : Halvetiye). D'après Abdülbaki Gölpinarli, l'ordre a pu pratiquer la taqiya (turc : takiyye) — dissimulation selon les principes chiites — pour être considéré comme sunnite par des observateurs extérieurs. Les Safavieh étaient alors une sorte d'autorité spirituelle mystique et héréditaire. Au , Les Safavieh se réclament ouvertement du chiisme et ont développé une théologie militante qui voulait la suprématie du chiisme à la force des armes. Ces Safavides militants disaient être les descendants du imam, Musa al-Kazim.