vignette|redresse=1.3|Benjamin West, Josué passant le Jourdain avec l'Arche d'alliance (1800), Galerie d'art de Nouvelle-Galles du Sud.
La Révélation est, pour une religion monothéiste, la connaissance qu'elle affirme détenir directement de son Dieu. Les manifestations divines par lesquelles cette connaissance est parvenue aux hommes sont tantôt des apparitions (théophanies), tantôt l'inspiration à des prophètes de textes considérés comme sacrés. Les religions abrahamiques (le judaïsme, le christianisme et l'islam) sont dites « révélées ».
Par extension, c'est une connaissance reçue par un individu par inspiration divine, intuition, illumination.
vignette|Moïse brisant les Tables de la Loi, par Rembrandt.
Moïse
En théologie chrétienne, on distingue la révélation générale (par laquelle Dieu se révèle à tous les humains, notamment par la nature, la conscience et l'histoire) et la révélation spéciale (par laquelle Dieu se révèle par des paroles ou des actes). La révélation spéciale culmine en Jésus-Christ, auquel les Écritures (la Bible) rendent témoignage. Deux applications de la révélation spéciale sont la révélation continue, concept selon lequel, à certaines époques, Dieu communique de façon continue sa volonté à ses prophètes (voir Amos 3:7), et la révélation personnelle, concept selon lequel chaque personne ici-bas peut recevoir des communications de Dieu pour être guidée dans sa vie.
En théologie catholique, et dans le cadre de la Constitution dogmatique Lumen gentium du Concile Vatican II, le chapitre sur la transmission de la révélation enseigne que celle-ci repose sur l'Écriture sainte, sur la Tradition chrétienne remontant aux premiers siècles et, enfin, sur le magistère de l'Église catholique. Cet enseignement qui est de foi, car dogmatique, s'appuie en particulier dans ce chapitre sur Irénée de Lyon, mais aussi sur les décisions des conciles de Nicée, de Constantinople IV et de Vatican I et, enfin, sur l'encyclique Humani generis du pape Pie XII.