Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin du en Allemagne et en Angleterre et se diffusant à tout l'Occident au cours du , jusqu’aux années 1850. Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique, la politique et la danse et se caractérise par une volonté de l'artiste d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé, l'idéal ou le cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique. Ses valeurs esthétiques et morales, ses idées et thématiques nouvelles ne tardent pas à influencer d'autres domaines, en particulier la peinture et la musique.
L'adjectif romantic est attesté dans la langue anglaise dès le siècle, qualifiant « ce qui est caractéristique du genre littéraire du roman et parle à l'imagination». C'est un dérivé de romance, « roman », lui-même issu de l'ancien français romanz, romans, désignant les romans du Moyen Âge, les récits versifiés en langue romane, par opposition aux ouvrages rédigés en latin : . Traduit en romantisch, et romantique l'adjectif passe en France et en Allemagne à la fin du , où cette idée de « qui est semblable au roman » prend une connotation péjorative pour . Au cours du , il prend la signification de « comme dans un tableau », devenant synonyme de pictural car . C'est dans cette acception que le mot fait son entrée dans la langue française avec Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau où il donne le qualificatif de romantique aux rives sauvages du lac de Bienne. Coïncidant avec la mode du jardin anglais organisant la nature comme dans un tableau, il s'associe à la notion de pittoresque.
À la fin du en Allemagne, le romantisme revient sur la valeur accordée au Moyen Âge et à sa littérature, par opposition aux éléments littéraires hérités de l'Antiquité et du classicisme.