Les emblèmes de la Croix-Rouge servent à désigner clairement les services médicaux en temps de guerre pour que leur protection puisse être assurée par les belligérants.
Quatre emblèmes sont actuellement reconnus par les Conventions de Genève : la croix rouge, le croissant rouge et le cristal rouge. Le lion-et-soleil rouge est toujours officiel, mais n'est plus utilisé.
À Genève, le , la croix rouge (qui est le drapeau de la Suisse aux couleurs inversées) devait être le seul symbole reconnu par les Conventions de Genève. L'unicité et l'universalité de l'emblème protecteur vont de pair avec sa neutralité.
Cependant, l'Empire ottoman, qui avait à l'origine accepté le symbole de la croix-rouge, considéra en 1876 qu'il s'agissait d'un symbole chrétien qui rappelait l'emblème des Croisés ; les Turcs créent alors l'emblème du Croissant Rouge. Pour la même raison, la Perse décide elle aussi de créer son propre emblème, le Lion-et-soleil rouge.
Le Croissant est accepté en 1929 en dépit de son héritage religieux. Mais il est spécifié qu'aucun autre emblème ne serait plus accepté dans le futur. Les sociétés membres doivent opter pour l'un des deux. En 1949, les Pays-Bas font une proposition pour utiliser un signe unique. De son côté, Israël demande l'acceptation de l'emblème du « Bouclier de David rouge » (Magen David Adom), en forme d'étoile de David de couleur rouge, qu'elle utilise. Ces deux propositions sont refusées.
La Société Nationale d'Israël a été reconnue comme membre international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge le , à la suite de l'adoption de l'emblème du Cristal Rouge.
Le lion-et-soleil rouge iranien, également reconnu comme emblème en 1929, est tombé en désuétude après la Révolution islamique de 1979. Les autorités iraniennes ont en effet annoncé le qu'elles utiliseraient le croissant rouge ; mais elles n'ont jamais renoncé officiellement au lion-et-soleil rouge.