vignette|Fac-similé de l'original de la première convention de Genève (1864).
Les conventions de Genève sont des traités internationaux fondamentaux dans le domaine du droit international humanitaire. Elles dictent les règles de conduite à adopter en période de conflits armés, et notamment la protection des civils, des membres de l'aide humanitaire, des blessés ou encore, des prisonniers de guerre.
La première convention de Genève date de 1864. Cependant, les textes qui sont en vigueur aujourd’hui ont été écrits après la Seconde Guerre mondiale. Sept textes ont cours actuellement : les quatre conventions de Genève du ; les deux protocoles additionnels du ; le troisième protocole additionnel de 2005. Les quatre conventions de Genève ont été mondialement ratifiées, ce qui signifie que chacun des États du monde s’engage à les respecter.
vignette|Document original, page détachée en PDF, 1864.
La première convention de Genève, ayant eu lieu le , est née de la volonté d’améliorer le sort des blessés sur le champ de bataille. Son origine est étroitement liée à celle de la Croix-Rouge. Toutes deux sont dues à l’initiative du Genevois Henry Dunant, révolté par le triste sort des blessés après la bataille de Solférino en 1859 qui avait opposé Français et Sardes aux Autrichiens.
En août 1864, la convention est signée par douze États européens : le grand-duché de Bade, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, le grand-duché de Hesse, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, le royaume de Prusse, la Suisse et le royaume de Wurtemberg. La Norvège et la Suède s’y ajoutent en décembre. C’est la naissance officielle du droit international humanitaire.
La convention protège le personnel de secours aux blessés : selon les termes de l’article 1, « les ambulances et les hôpitaux militaires seront reconnus neutres, et, comme tels, protégés et respectés par les belligérants ». Un signe distinctif, la croix rouge sur fond blanc, permet de distinguer les personnes venant en aide aux blessés.
En 1906 et 1907, une nouvelle convention est convoquée.