La naissance de l’Armée sassanide remonte à l'accession au trône de Ardachîr quand celui-ci définit un objectif militaire clair destiné à restaurer l'Empire perse en formant une armée permanente sous son commandement personnel et dont les officiers étaient séparés des satrapes, princes locaux et nobles. Il restaura les organisations militaires achéménides, conserva la cavalerie parthe, et employa de nouveaux types d'armures et d'armes de siège. Ce fut le début d'une armée qui le servit, lui et ses successeurs, pendant plus de 400 ans, et qui fera des Sassanides, avec l'Empire romain et plus tard l'Empire byzantin, l'une des superpuissances de l'Antiquité tardive, défendant l'Eranshahr (Iran), à l'est, contre les nomades d'Asie centrale comme les Hephthalites et les Turcs, et à l'ouest, contre l'Empire romain, et plus tard l'Empire byzantin. Dans leur manière de faire la guerre, les Perses de la période sassanide ne différaient pas énormément de ceux de la dynastie des Achéménides. Les principales évolutions furent l’abandon presque complet du char et l’utilisation intensive d’éléphants de guerre, qui devinrent une force maîtresse. Quatre corps d’armés principaux, chacun à un niveau différent, furent institués. Dans l’ordre d’importance, il y avait : les éléphants, la cavalerie, l’archerie, et l’infanterie. Eran Spahbod : commandant en chef Spahbod : officier en chef Marzban : commandant des gardes frontières Poshtikban Salar : chef de la garde royale Iran anbaraghbad : chef de l'approvisionnement de l'armée Stor-bezashk : chef du service des vétérinaires qui s'occupent des montures de la cavalerie d'élite. Payygan Salar : chef de la division d'infanterie Savaran Sardar : chef de division de la cavalerie La colonne vertébrale de l’armée (Spah سپاه ) sassanide était la cavalerie lourde cuirassée. Celle-ci était composée de soldats d’élite issus de la noblesse, solidement entraînés pour obtenir efficacité et discipline. La cavalerie sassanide, son équipement, son organisation, ses tactiques ont été copiés par les Romains, puis les Arabes et les Turcs.