Une vis, parfois appelée abusivement vis sans fin (car la vis a une fin), est un cylindre comportant une cannelure hélicoïdale (parfois plusieurs), la faisant ressembler à une . Associée à un pignon, elle constitue un engrenage gauche (les deux axes ne sont pas dans le même plan), dans lequel elle se comporte comme une roue à une dent (ou plus, selon le nombre de cannelures). On appelle aussi parfois ce système roue et vis sans fin.
La vis est une forme de came cylindrique.
On donne parfois abusivement le nom de vis à la vis d'Archimède, mais cette dernière s'apparente aux hélices.
La vis est généralement solidaire de l'axe qui la supporte (liaison complète), la cannelure étant parfois réalisée sur l'arbre même. Mais on trouve des exemples d'utilisation où la vis a un degré de liberté en translation sur son axe (arbre cannelé, à méplat, etc.) ainsi que des exemples de liaison temporaire (la vis est « débrayable »).
Associée avec un pignon, dans le cas d'un ensemble appelé roue-vis, la vis permet de changer l'axe d'une rotation : alors que la vis tourne autour de son axe, le pignon tourne autour d'un axe différent, en général perpendiculaire au premier.
L'engrenage formé est généralement irréversible quand l'angle de l'hélice est inférieur à (la vis peut entraîner le pignon, mais pas le contraire).
Contrairement à la majorité des autres systèmes d'engrenage où l'entraînement s'obtient par roulement d'un profil de dent sur l'autre, ici, l'entraînement est obtenu par glissement, ce qui rend le système plus silencieux par rapport aux engrenages classiques, mais qui se traduit par des caractéristiques de rendement et d'usure particulières :
rendement de 0,50 à 0,96 pour roue et vis réversible bien graissé,
rendement de 0,95 pour roue et vis (entraxe ; rapport de 6,4; vitesse de la vis de )
rendement de 0,30 à 0,40 pour roue et vis irréversible gras.
Ce rendement est fonction de plusieurs facteurs comme le type de lubrification, l'angle d'inclinaison de l'hélice, la matière des éléments roue et vis, etc.