thumb|200px|right|Un netsuke maintient un inrō fiché dans l'obi, palliant l'absence de poches du hakama, du kimono et du kosode.
Le est un objet vestimentaire traditionnel japonais servant à maintenir les sagemono (littéralement « objets suspendus »). Le mot se décompose étymologiquement en , et .
Sur le plan artistique, il n'est pas exagéré de dire que le netsuke représente la tradition artistique naissante du Japon.
Le kimono n'ayant pas de poche, les différents objets usuels sont transportés dans des sortes de petites boîtes dénommées sagemono. Ces objets sont suspendus à l'obi de leur propriétaire par une cordelette. Le netsuke, placé au-dessus du bord supérieur de l'obi sert à maintenir le sagemono tel un taquet.
Il sert à retenir le sachet contenant une pierre à briquet (hiuchi-bukuro) qui permet d’allumer un feu, la nuit, afin d'écarter les animaux sauvages.
La date d'apparition du netsuke au Japon est mal connue. Pour certains, ce serait à l'époque Fujiwara (889-1185), précisément au cours de la période Tokugawa ou Yoritomo (1148-1199), pour d'autres au cours de l'époque de Muromachi des shoguns Ashikaga (1335-1573). Pour d'autres, enfin, plus tardivement encore, à l'époque Azuchi Momoyama de Hideyoshi Toyotomi (1574-1602). . Le netsuke pourrait d'abord avoir été utilisé en Chine au , avant d'être exporté au Japon.
À l'époque Kamakura, l'usage du hiuchi-bukuro s'étend aux bourses (kinchaku) contenant l'argent et les médicaments puis les rosaires.
Avec le temps, les bourses en tissu font place aux bourses en cuir (doran) et enfin aux inrō.
Le netsuke évolue lui aussi. Au cours de toute la période Edo, il connaît un essor important. Alors que l'ostentation des richesses est réprimée et que l'aspect vestimentaire est strictement contrôlé par les lois du shogun, c'est un simple morceau de bois ou de bambou sans forme particulière ou encore un coquillage percé pour laisser passer la cordelette qui ferme la bourse. Il se porte passé dans l'obi.