vignette|334px|Cladogramme fictif, avec en vert au centre un grade évolutif paraphylétique, réuni sur des considérations génétiques, anatomiques et/ou physiologiques, en plus des considérations phylogénétiques. En rouge et bleu des clades basés uniquement sur des critères phylogénétiques (mais qui pourraient par hasard être également des grades).
En systématique, un grade évolutif, ou plus simplement un grade, est un groupe d'organismes vivants dont le plan d'organisation est relativement similaire par comparaison avec celui de groupes phylogénétiquement voisins. Les concepts de grade évolutif et de plan d'organisation sont sujets à débat. Certaines écoles de systématique, comme la systématique évolutionniste, accordent à de tels concepts une légitimité en tant que critères valides de classification. D'autres, comme la systématique cladiste, ne considèrent pas les grades et plans d'organisation comme des critères de classifications pertinents. Pour le cladisme, par exemple, ne sont valides que les groupes d'organismes étant constitués par une espèce ancestrale hypothétique et toutes les espèces qui en sont issues par descendance. Au contraire, pour la systématique évolutionniste, il est possible de constituer un groupe valide au sein de sa classification même si certains descendants de cet ancêtre en sont exclus. Dans ce dernier cas, la systématique cladiste refusera d'en faire un groupe valide au sein de sa propre classification.
À la différence d'un clade, un grade peut être paraphylétique, et parfois polyphylétique, suivant les définitions.
Grade selon Morère et Pujol (2003) :
Grade selon Lecointre et Le Guyader (2016-2017) :
Grade selon Aubert (2017) :
Dans un contexte biologique, on peut faire remonter la notion de grade aux travaux de Jean-Baptiste de Lamarck, de Charles Darwin, de Thomas Henry Huxley, de Ernst Haeckel et de Edwin Ray Lankester qui a introduit ce terme en 1877.
File:EB1911-Zoology-1033-diagram 1.