vignette|redresse=1.5|Plan de la Citadelle
La 'citadelle de Saladin' (قلعة صلاح الدين ) ou citadelle du Caire, est une imposante forteresse dominant Le Caire et construite par Saladin au .
La silhouette de la citadelle est dominée par les coupoles et les minarets de la mosquée d'albâtre de Méhémet Ali, de style turc, achevée en 1857. Elle offre une vue panoramique sur le Caire (sauf quand il y a des nuages de pollution ou de la brume) et la cité des morts, cimetière des sultans mamelouks aujourd’hui habitée par des sans-logis. Au pied de la citadelle, se trouve la mosquée du sultan Hassan, un des plus beaux édifices d’époque mamelouk du .
En 1169, Saladin est nommé vizir par le calife fatimide Al-Adid. La même année, il doit repousser à Damiette une armée du roi Amaury alliée à une flotte byzantine. Il entame aussitôt un vaste programme de fortifications dans tout le pays et en particulier dans sa capitale du Caire sous la direction de l'émir Bahâ’ al-Dîn Qaraqûsh. Les murailles de briques construites cent ans auparavant par Badr al-Djamali sont doublées d'une enceinte en pierre de quatorze kilomètres de long percée de portes monumentales, qui prend en compte les progrès de la poliorcétique. Le projet est de réunir la ville ancienne de Misr-Fûstat et ses activités économiques à la cité califale d'al-Qâhira, centre administratif et politique.
En 1173, alors que Saladin est devenu sultan et seul maître de l'Égypte, il pose les fondations d'un site de dix hectares sur un éperon rocheux, unique hauteur de la ville, qui prévoit des poternes et trois grandes portes. Cette citadelle doit répondre à plusieurs desseins : être le verrou de la nouvelle enceinte édifiée en 1169, le symbole du nouveau pouvoir de Saladin en se démarquant de ses prédécesseurs fatimides et le siège de sa résidence royale.
Après la mort de Saladin, son neveu Al-Kâmil, vice-roi à partir de 1200, renforce la citadelle : la taille des tours Burj al-Haddad et Burj al-Ramla contrôlant le passage étroit vers les collines de Muqattam est doublée.