vignette|redresse=1.2|La Chute de l'homme par Lucas Cranach.
En religion, un péché est une offense faite à Dieu ou à un dieu, et une transgression délibérée ou non de la loi divine.
Le mot « péché » vient du latin peccatum, « faute, erreur », lui-même dérivé du verbe peccare, qui signifie au sens premier « broncher, faire un faux pas ». Selon les linguistes Alfred Ernout et Antoine Meillet, . L'origine de peccare semble donc inconnue. L'adjectif correspondant est peccamineux et a aussi donné impeccable. On retrouve cette étymologie dans le mot peccadille, qui désigne une faute légère. Le mot italien qui désigne le péché est peccato.
Le latin peccatum traduit généralement l'hébreu ḥattath (חַטָּאת) du Tanakh, qui voudrait dire à l'origine manque, manquement ; c'est l'image de manquer la cible, qui apparaît en . Dans la Septante, les Juifs hellénisés d’Alexandrie l’ont traduit par hamartia (), terme repris dans le Nouveau Testament, et signifiant « égarement, erreur, faute », puis dans une interprétation théologique, « détournement, éloignement de Dieu ».
vignette|redresse=1.2|Allégorie du Péché, enluminure d'un manuscrit de Dirc van Delf v. 1400.
Le christianisme distingue deux notions :
le péché originel que tous les hommes héritent d’Adam. Ce péché s’étend sur tous les hommes sans qu'ils aient dû faire quoi que ce soit de mal. Dans cette vision, l'homme est originellement pécheur, à partir du moment de sa conception. Cette vision repose notamment sur le psaume 51:7
le péché effectif, qui est celui qu'un homme commet en fait réellement. L'apôtre Paul estime que les gens commettent des péchés effectifs parce que la nature originellement pécheresse, corrompue, est a priori en eux (Romains 7:14-23).
Selon Jésus, la racine des péchés se trouve dans le cœur des hommes d'où « procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauche, vols, faux témoignages, diffamations. » (Évangile selon Matthieu 15, 19-20).