Résumé
Un glycane est un polymère composé de monosaccharides reliés entre eux par une liaison glycosidique. Chez les bactéries et toutes les espèces vivantes, sous forme d'oligo ou de polysaccharides attachés à des glycolipides et glycoprotéines, ils jouent un rôle fondamental dans les membranes cellulaires et la communication intercellulaire. Ils sont une partie importante du glycome. Ils jouent un rôle important dans la cellule pour le bon repliement des protéines dans le réticulum endoplasmique, via les protéines chaperons. Chez l'animal, ils jouent un rôle majeur tant au niveau cellulaire, qu'au niveau de l'organisme, comme pour la chitine des crustacés par exemple. On les trouve souvent sous forme de chaine d'oligosaccharides liés aux protéines (glycoprotéines), de peptido-glycanes et de protéoglycanes. Les végétaux produisent des glycanes complexes et particulièrement résistants, dont la cellulose. La composition des glycanes d'une protéine a été démontrée comme affectant plusieurs paramètres pharmaceutiques de cette protéine, dont la demi-vie et la toxicité. Ils peuvent être fixés à des protéines dans les glycoprotéines et les protéoglycanes. Ils se trouvent essentiellement sur la surface extérieure des cellules. Dans les protéines, les glycanes forment deux catégories : Les O-glycanes, caractérisés par leur liaison l'atome d'oxygène des thréonines ; Les N-glycanes caractérisés par leur liaison à l'asparagine. Les O- et N-glycanes sont très communs chez les eucaryotes, mais aussi, bien que plus rarement, chez les procaryotes. Les glycanes varient fortement selon les cellules, les organes et les espèces, et ils sont exploités comme cibles par de nombreux pathogènes, dont des virus, pour reconnaître et s'attacher à leur hôte. : l'acide sialique est ainsi la cible à laquelle s'accroche, sur la surface des cellules, le virus de la grippe, avant de les pénétrer et infecter. Dans certaines maladies autoimmunes ou auto-inflammatoires, l'organisme peut "attaquer" certains de ses propres glycanes.
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Concepts associés (16)
Glycome
Le glycome désigne en biologie l'effectif total de sucres (ou glucides) d'une cellule (bactérie par exemple) ou d'un organisme, que ces sucres soient libres ou présents de manière polymérisée (amidon par exemple) dans des molécules complexes. Le glycome, omniprésent dans le vivant, est aux échelles nanométriques et microscopiques l'une des entités les plus complexes du monde nature, plus complexe et varié encore que le monde des protéines.
Glycosylation
La glycosylation est une réaction enzymatique consistant à lier de façon covalente un glucide à une chaîne peptidique, une protéine, un lipide ou d'autres molécules. À ne pas confondre avec la glycation, réaction purement chimique et spontanée. Le processus de glycosylation débute dans le réticulum endoplasmique rugueux (RER) et s'achève dans l'appareil de Golgi. La glycosylation concerne essentiellement les protéines membranaires ainsi que les protéines sécrétées.
Glycosyltransférase
Les glycosyltransférases (ou glycosyl-transférases, abrégé GT) sont des enzymes avec un numéro E.C. de type 2.4.x.x, qui catalysent le transfert d'un monosaccharide, depuis un sucre activé (donneur), généralement par un phosphate, vers une molécule accepteur (le plus souvent un alcool ou une amine). Le produit d'une telle réaction peut être un oligosaccharide ou un polysaccharide; bien que certaines glycosyltransférases catalysent le transfert de sucres vers un phosphate inorganique, ou les libèrent dans l'eau.
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