vignette|upright=1.4|Allégorie de la Théologie, par Raphaël, v. 1509.
La théologie (en grec ancien , littéralement « discours rationnel sur la divinité ou le divin, le ») est un ensemble de champs disciplinaires qui concernent l'idée de Dieu ou du divin. L'approche confessante de ces champs d'étude les distingue de l'approche agnostique des sciences des religions.
En Occident, le concept est formulé pour la première fois par Platon, puis repris par Aristote et développé principalement par la théologie chrétienne.
vignette|Platon (à gauche) et Aristote dans la fresque de Raphaël, L'École d'Athènes, 1509.
Le premier à avoir employé le terme est Platon qui, dans La République (II, 379 a - 383 c), met dans la bouche de Socrate le mot θεολογία à propos de la mythologie, pour désigner la « science de la divinité » ou un discours vrai sur les dieux :
Platon entend par théologie une épuration philosophique de la présentation mythologique des dieux, donc le dépassement des fables mythologiques. C’est à cette condition seulement que les poètes pourraient trouver place dans la cité idéale qu’il propose, parce que celle-ci ne saurait en aucun cas être fondée sur des mensonges qui diminuent dans l'esprit des gens la perfection divine.
Comme le note Hannah Arendt, cette théologie ne réfère donc ni à un dieu vivant, ni au dieu des philosophes, ni à une divinité païenne, mais est un instrument strictement politique au moyen duquel une cité peut être fondée et des normes de comportement imposées à la multitude : .
Avant Platon le premier à avoir écrit Sur la nature et les dieux est Phérécyde, réflexion qu'il transmet à Pythagore. Postérieurement à Platon, Apulée dissertera sur les démons, entités situées entre les dieux et les hommes dans son Traité sur le dieu de Socrate.
Le terme est repris par Aristote (Métaphysique, livre A (I), 3, 983.b.29 et livre B (III), 4, 1000.a.9-30) pour distinguer les philosophes des théologiens (ou « théologues » d'après la traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, par opposition à la théologie exposée en livre E (VI), 1, 1025.