Le gaulois (autrefois appelé gallique) est une langue celtique, du groupe celtique continental, utilisée par les Gaulois jusqu'au . En effet, contrairement au basque, autre langue parlée en Gaule et qui subsiste encore aujourd'hui, la langue gauloise a complètement disparu lors de la romanisation du territoire.
Les connaissances liées à cette langue sont lacunaires car les Celtes ont privilégié l’oralité et la mémoire pour la transmission des connaissances.
La langue gauloise est considérée comme éteinte depuis le , mais de nombreux mots subsistent dans certaines langues d'Europe et surtout dans la toponymie.
On ne connaît que peu de choses de la langue des Gaulois, dont les attestations sont très parcellaires et généralement recueillies sur des objets votifs, à l'exception de trois pièces majeures : les plombs du Larzac, de Chamalières et de Lezoux. On a aussi retrouvé un grand calendrier à Coligny, dans l'Ain, comportant de nombreux mots gaulois. Cependant la théorie ethnolinguistique () d'August Schleicher la reconstruit en tant que proto-langue.
Les Gaulois, de tradition orale, n'utilisaient pas un alphabet propre mais ont emprunté celui des Grecs, des Étrusques ou des Latins auxquels ils ajoutaient des lettres, comme le tau gallicum, pour transcrire les sons absents de ces langues. La rareté des attestations écrites serait due à une particularité religieuse : outre le fait que la « parole écrite est morte », Jules César note dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules que les vers appris auprès des druides ne doivent pas être écrits.
Selon les régions, les Gaulois parlaient vraisemblablement plusieurs dialectes d'une seule langue celtique bien que l'idée du gaulois régional ne s'appuie pas sur des preuves solides à l'heure actuelle. Les régiolectes ont certainement côtoyé des populations de langues préceltiques hétérogènes, du moins dans certaines régions, notamment dans le sud, qui occupaient des zones importantes et dont il ne reste de traces que dans de rares inscriptions et dans l'onomastique (pour le « ligure », par exemple, les noms en -asc/osc : Manosque, etc.