Les Micmacs ou Mi'kmaq ou Mi'gmaq (Mi'kmaw au singulier et Mi’kmaq au pluriel/ Mi’gmaq et Mig’mawag, en micmac) ou L'nuk (L'nu au singulier) sont un peuple autochtone de la côte nord-est d'Amérique, faisant partie des peuples algonquiens. Il y a aujourd'hui vingt-neuf groupes distincts de cette ethnie au Canada, et une seule bande, la « (bande de Micmacs d’Aroostoock) », aux États-Unis. Arrivés il y a plus de dix mille ans, ces « premiers humains », comme ils se nommaient, venus de l'Ouest via le détroit de Béring, étaient déjà présents dans cette partie du monde bien avant l'arrivée des Vikings puis des Européens. Les Micmacs se sont progressivement installés dans la péninsule de la Gaspésie au Québec. Puis, ils conquirent plusieurs régions du Canada, à savoir : la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard, une partie du Nouveau-Brunswick et l'île de Terre-Neuve. Les Micmacs sont arrivés dans la région de la Gaspésie il y a environ . Ceux-ci vivaient, à l’époque, de chasse et de pêche la majorité de l’année, ainsi que de cueillette de crustacés et de fruits. Lors de l’hiver, les Micmacs, étant nomades, se déplaçaient dans la forêt et vivaient surtout de chasse de différents animaux, dont l’orignal et le castor. « Micmac » signifie « mes frères » ou « mes amis » ; c'est le nom que se donne une nation de la Gaspésie, mot dérivé du micmac signifiant « fin de la terre ». Parmi les variantes du nom, on trouve « Migmagi », « Mickmaki » et « Mikmakique ». Il y a plusieurs sous-groupes parmi les Micmacs, comme les Gaspésiens de Le Clercq (au Québec oriental), les Souriquois de la tradition jésuite (au centre et au sud de la Nouvelle-Écosse). Le qualificatif de « Tarrantine » fut introduit par les Britanniques au . Le mot micmac, d'une toute autre origine, fait son apparition en français dans les années 1640. On trouve en français au début du micquemacque « intrigue, agissements suspects » que l'on retracerait au latin migma, migmatis ou bien à mutemaque.
Alfred Johny Wüest, Adrien Gaudard, Martin Schmid