Dans la tradition japonaise, les pièces où se déroulent la cérémonie du thé sont nommées . On peut aussi traduire chashitsu par « case de thé » ou « lieu destiné à la cérémonie du thé ». Il en existe deux types :
une structure posée sur pilotis, ou à part des autres bâtiments, qui contient plusieurs pièces (connue en français comme un « salon de thé ») ;
des pièces situées dans d'autres bâtiments ou au sein de bâtiments qui sont destinés à la cérémonie du thé.
Ochaya
Image:Tearoom layout.svg|Une ''chashitsu'' traditionnelle. Le ''[[tokonoma]]'' est une alcôve surélevée. L’hôte se place entre la ''[[mizuya]]'' et le foyer (''hearth'' en anglais) situé au centre, tandis que les invités sont installés en face de lui ou sur le côté. Chacun d’eux dispose d’une entrée distincte.
Les demeures japonaises se sont transformées au tournant du pour entretenir un lieu de réunion consacré à la cérémonie du thé, chanoyu. Le chanoyu exigeait de petits intérieurs sobrement aménagés, où les invités se débarassaient de leurs épées avant d'entrer. On y assistait de préférence chez ceux qui avaient les moyens de posséder le nécessaire, céramiques, laques indispensables pour préparer et servir le thé vert, matcha, dans les règles qui s'étaient formées à cette époque à l'initiative de célèbres moines zen, maîtres de thé. La petite maison de thé aura eu le plus souvent deux pièces : une pièce de thé et une mizuya, où les hôtes préparent le matériel. Elle a une superficie totale de deux ou trois tatamis. On utilise une céramique en grès, cuite à très haute température et dont les projections de cendres, lors de la cuisson, produisent des "couvertes" naturelles incontrôlées. Son caractère fruste est recherché, voire son imperfection lorsque la cuisson déforme le vase. Il est parfois imité des grès populaires en Corée, mais aussi produit par un traitement violent effectué par des non-professionnels et qui produisent des raku, cuits à basse température. La culture de l'École de la Méditation (Zen-shū) s'y manifeste fortement.