Un homoncule (variantes : homunculus, homuncule), du latin homonculus (« petit homme ») est une version miniature, souvent caricaturale, d'un être humain que certains alchimistes cherchaient, prétendument, à créer. Le premier alchimiste occidental, Zosime de Panopolis, aborde déjà ce personnage. Le médecin suisse Paracelse fut le premier à écrire sur ce sujet, en 1537. Walter Pagel résume sa recette : « On laisse se putréfier de la semence humaine en un vaisseau scellé qu'on soumet quarante jours durant à la température biologique . La substance aura revêtu à ce moment une forme vaguement humaine mais sera transparente et dépourvue de corps. À ce stade, il faut l'alimenter pendant quarante semaines avec l'Arcanum [propriété permanente provenant du dernier stade d'une substance] du sang humain. Après quoi, elle se développera pour donner un véritable enfant possédant tous ses membres, plus petit simplement qu'un enfant normal. » Selon le récit de son serviteur (Joseph Kammerer, Livre des comptes, 1890), le comte Jean-Ferdinand Kueffstein réussit, en 1773, en Calabre, à créer dix homoncules. Le comte était chambellan de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, et se faisait aider par l'abbé Géloni. Le comte et l'abbé appartenaient à la franc-maçonnerie et à la rose-croix, deux organisations secrètes. Les homoncules étaient, au dire de Kammerer, un roi, une reine, un architecte, un moine, un mineur, une nonne, un séraphin, un chevalier, un esprit bleu, un esprit rouge. Le concept est repris au par des biologistes adeptes de la théorie de la préformation. En 1694 dans Essai de dioptrique, Nicolas Hartsoeker imagine comment un fœtus entier pouvait se loger dans le spermatozoïde. Il affirme qu'un « homoncule » est logé dans la tête du spermatozoïde, réplique microscopique de l'être en gestation. vignette|Egon Schiele, Femme avec un homoncule, 1910 Carl Gustav Jung, dans Psychologie et alchimie (1944) rappelle qu'une des planches du Mutus liber (ouvrage sans texte, 1677) montre un vase contenant un homunculus et que Petrus Bonus, dans sa Pretiosa margarita (1546) décrit un roi et « six planètes ou homuncules métalliques ».

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Concepts associés (2)
Paracelse
Paracelse ou Paracelsus, dont le nom d'origine est Philippus Theophrastus Aureolus Bombast von Hohenheim, né en 1493 à Einsiedeln (en Suisse centrale) et mort le à Salzbourg, est un médecin, philosophe et alchimiste, mais aussi théologien laïc suisse, d’expression allemande (de dialecte alémanique). Ce fut un médecin-chirurgien innovateur en thérapeutique, un philosophe de la nature concevant les phénomènes naturels comme des processus alchimiques de transformation, un théoricien des forces surnaturelles et un rebelle s'en prenant parfois avec virulence aux institutions et aux traditions.
Alchimie
vignette|Jan van der Straet - Le laboratoire de l'alchimiste (1551). L’alchimie est une discipline qui peut se définir comme « un ensemble de pratiques et de spéculations en rapport avec la transmutation des métaux ». L'un des objectifs de l'alchimie est le grand œuvre, c'est-à-dire la réalisation de la pierre philosophale permettant la transmutation des métaux, principalement des métaux « vils », comme le plomb, en métaux nobles comme l'argent ou l'or. Cet objectif se fonde sur la théorie que les métaux sont des corps composés (souvent de soufre et de mercure).

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