Résumé
vignette|upright 1.2|Biface acheuléen en silex de Saint-Acheul Un biface est un outil de pierre taillée caractéristique des périodes anciennes de la Préhistoire. Il fait son apparition au Paléolithique inférieur en Afrique de l'Est et se diffuse en Europe et en Asie durant cette période. Il est particulièrement caractéristique de l'Acheuléen mais est encore présent au Paléolithique moyen, en particulier au cours du Moustérien récent. Le mot « biface » a été proposé en 1920 par A. Vayson de Pradenne pour remplacer l'expression « coup-de-poing », introduite précédemment par G. de Mortillet. Celle-ci est désormais désuète. Les plus anciens bifaces ont été découverts en Afrique de l’Est, notamment dans le site d'Olduvai en Tanzanie (1,6 million d’années) et à Kokiselei 4 sur les rives du lac Turkana au Kenya (1,76 million d'années). Les bifaces ont tendance à se raréfier progressivement au Paléolithique moyen alors que se développent les méthodes de débitage (dont le débitage Levallois) mais ils redeviennent fréquents au Moustérien récent, dans le Moustérien de Tradition Acheuléenne en particulier. Les archéologues ont longtemps considéré que l'Europe centrale et l'Asie ne connaissaient pas le biface acheuléen (leur industrie lithique restant fruste : outils sur galets, chopping-tools), d'où leur séparation entre les deux modes technologiques, appelée « ligne de Movius » (du nom de l'archéologue Hallam Movius) qui suit un tracé allant des Pays-Bas à l'Anatolie puis au Moyen-Orient et au Pakistan pour s'arrêter au golfe du Bengale. L'explication serait que la première sortie d'Afrique par des représentants du genre Homo se serait faite avant l'invention du biface. Le début tardif de l’Acheuléen en Europe occidentale il y a pourrait être associé à une seconde sortie d'Afrique par une nouvelle forme d'hominines, Homo rhodesiensis ou Homo heidelbergensis, Prénéandertaliens à l'origine de la lignée des Néandertaliens. Depuis les années 1990, des objets bifaciaux ont été découverts dans différents sites en Asie qui n'entretiennent pas de lien avec le complexe acheuléen et résulteraient d'un phénomène de convergence technique.
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