Concept

Paix d'Augsbourg

Résumé
vignette|Première page du texte imprimé de la paix d'Augsbourg, (Mayence, 1555). La paix d'Augsbourg (en allemand : Augsburger Reichs- und Religionsfrieden, « Paix impériale et religieuse d'Augsbourg ») est un traité conclu le dans le cadre du Saint-Empire romain germanique entre l'empereur Charles Quint, représenté par son frère Ferdinand, et les princes catholiques d'une part, les princes luthériens de la ligue de Smalkalde d'autre part. Cet accord, qui légifère sur la situation des confessions catholique et luthérienne dans l'Empire, a pour but de mettre fin au conflit politico-religieux en cours depuis les années 1520 à la suite de la rupture entre Martin Luther, initiateur de la Réforme protestante, et l'Église catholique (1517-1520), de sa mise au ban de l'Empire (1520) et du ralliement à sa cause de plusieurs princes allemands. À une époque où la plupart des gens pensent qu'une seule confession religieuse est acceptable, ce texte est un compromis fondé sur le principe (« tel prince, telle religion ») : chaque prince de l'Empire a le droit de choisir une des deux confessions, qui devient la confession de son État et de ses sujets. Pour Charles Quint (1500-1558), c'est un échec de sa politique d'unité chrétienne : découragé, il renonce dès le mois d'octobre 1555 à ses possessions aux Pays-Bas, en janvier 1556 à ses possessions espagnoles, puis à la couronne impériale, et se retire dans un monastère. Pour combattre la Réforme initiée par Martin Luther en 1517, Charles Quint promulgue en 1521 l'édit de Worms qui interdit l'exercice de la confession luthérienne. En 1529, la diète réunie à Spire réaffirme que la messe doit être célébrée selon le rite catholique, même dans les territoires dont les princes sont luthériens. Ceux-ci ayant protesté contre cette décision, sont dès lors surnommés « protestants » (die protestierenden Fürsten). Ils s'associent formellement en 1531 au sein de la ligue de Smalkalde. Les années suivantes sont marquées par des tentatives de conciliation (concile de 1537), mais l'ouverture du concile de Trente en 1542 en marque la fin.
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