Prince-évêque (en Fürstbischof ; en prins-bisschop) est le titre que portaient les évêques qui, en plus d'administrer leur diocèse, régnaient sur un domaine temporel ou principauté ecclésiastique (Hochstift).
Ce fut le cas notamment des princes-évêques du Saint-Empire romain germanique jouissant de l'immédiateté impériale. Ils étaient membres des États impériaux et siégeaient à la diète d'Empire. Les pouvoirs qu'ils exerçaient étaient équivalents à ceux des princes laïcs.La quasi-totalité des princes-évêques et autres princes ecclésiastiques furent sécularisés lors de la médiatisation de 1802 – 1803, ne conservant que leur autorité spirituelle sur leur diocèse.
Le pouvoir politique des évêques est notamment lié au combat entre l'autorité centrale de l'Empire et les maisons princières puissantes. Au Moyen Âge central, les rois des Romains avaient commencé à conférer des droits souverains (iura regalia) aux évêques désignés par eux. Les dignitaires religieux sont ainsi devenus des alliés essentiels et loyaux dans la lutte contre l'influence des grandes dynasties. Dans le contexte de l'émergence d'États impériaux, ils étendirent aussi leur pouvoir temporel pour atteindre le niveau d'une principauté territoriale.
vignette|Les trois princes-archevêques (à gauche) à l'élection d'Henri de Luxembourg en 1308.
vignette|Albert-Sigismond de Bavière (1623-1685), prince-évêque de Freising.
Les princes ecclésiastiques d'Empire les plus puissants étaient les trois archevêques électeurs de Mayence, Cologne et Trèves. Le premier était l'archichancelier pour la Germanie et le plus important des électeurs : la Bulle d'or, établie par l'empereur Charles IV en 1356, stipulait qu'il était le président de l'assemblée électorale à Francfort et le dernier des sept à voter ; sa voix était donc déterminante en cas de partage à égalité des six premiers votes. L'archevêque de Mayence procédait également au sacre du nouvel roi.
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La république des Deux Nations (Rzeczpospolita Obojga Narodów ; Res Publica Utriusque Nationis ; Abiejų Tautų Respublika), scellée par l'union signée le à Lublin, est un État qui existe jusqu'en 1795, formé par l'union du royaume de Pologne (aussi appelé « la Couronne », Korona) et du grand-duché de Lituanie. Les deux pays, liés par un monarque commun, élu à vie par une Diète commune, avaient un statut égal. Le grand-duché conservait donc ses propres institutions : trésor, armée, dignités (chancelier, hetman, etc.
Une monarchie élective est un type de monarchie où le monarque accède au trône par une élection et non de façon héréditaire. Aujourd'hui dans le monde, les monarchies électives sont : l'Arabie saoudite, où le roi est élu au sein de la famille régnante, par les princes la composant. En 2006, le roi a fondé le Conseil d'allégeance, composé de 35 descendants d'Ibn Saoud, chargés de se prononcer sur le choix d'un candidat au trône ; le Cambodge, où le roi est élu par le Conseil du trône, parmi les membres des familles Norodom, Sisowat, ou Ang Duong ; les Émirats arabes unis.
L'électorat de Saxe (en Kurfürstentum Sachsen) était un État du Saint-Empire romain germanique qui joua un rôle majeur dans l'Histoire de l'Allemagne. Il est né du duché de Saxe-Wittemberg en 1356, lorsque la Bulle d’or, promulguée par l’empereur , confirma les ducs de la maison d'Ascanie au statut de princes-électeurs — faisant de cette maison l'une des sept principautés investies d'une fonction élective au trône impérial. En 1423, après l'extinction de la branche ascanienne de Saxe-Wittemberg, le margrave , issu de la maison de Wettin, obtient la souveraineté sur l'électorat.