L'encens, appelé également oliban (substantif masculin issu du bas-latin olibanum, lui-même de l'arabe اللُّبَّان al-lubbān, d'un mot sémitique qui a donné aussi le grec λίβανος libanos), thiouraye (un mot d'origine wolof utilisé dans l'Afrique francophone) est une gomme-résine aromatique. Le monde arabe tout comme les Perses ont fortement contribué à sa diffusion.
Cette substance est produite à partir de la résine d'un groupe d'arbres appartenant au genre Boswellia, notamment Boswellia sacra, de la famille des Burséracées. L'arbre serait originaire du Dhofar, dans l'actuel sultanat d'Oman. Il y est encore cultivé aujourd'hui, et est exporté par le port de Salalah. Il existe d'autres lieux de production tels que la Somalie, le Yémen, et l'Inde (où l'on cultive surtout Boswellia serrata).
Seul l'arbre mâle, haut de trois mètres à maturité, produit la précieuse résine, mais il faut attendre une bonne dizaine d'années pour qu'il fournisse un produit de qualité. L'écorce est incisée en enlevant un lambeau étroit et long, on racle ensuite l'endroit dégagé, et on récolte les concrétions de gomme-résine en les faisant tomber dans un récipient. Les sécrétions de résine, durcies au contact de l'air, sont collectées deux à trois semaines plus tard ; ces gouttes solidifiées peuvent mesurer plus de . On dit que la meilleure résine est recueillie en automne, à la suite d'incisions pratiquées pendant l'été. C'est ce qu'on appelle "l'encens blanc" par opposition à "l'encens roux", recueilli au printemps après des incisions hivernales.
En 2011, il en est produit environ tonnes par an, dans le monde. Néanmoins maintenant la production d'Oliban a très fortement augmenté au vu des tendances actuelles.
Dans la langue française, le mot encens a été emprunté vers 1135 au latin ecclésiastique incensum, désignant une matière brûlée en sacrifice (participe passé neutre du verbe incendere = brûler, enflammer) .