La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l'arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol), appelé aussi « myrrhe ».
Le substantif fémininlien web |langue=fr |titre=myrrhe |url= |site=Dictionnaires de français [en ligne]' |éditeur=Larousse [consulté le 2016]. myrrhe (prononcé ) est un emprunt, par l'intermédiaire du latin la, au grec grc, de même sens. L'étymon est certainement dérivé de la racine sémitique mrr « être amer » (une des composantes de l'odeur de la myrrhe) attesté dans toutes les langues sémitiques anciennes (hébreu : mōr).
Une gomme à peu près similaire, le baume de La Mecque, est produite par Commiphora opobalsamum. Elle pouvait être un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au .
L'histoire de la myrrhe est aussi ancienne que celle de l'encens. Les Égyptiens la connaissent depuis quatre millénaires et en faisaient un des composants du kyphi. Elle était également utilisée dans les embaumements. Selon Hérodote, le jeune Phénix embaumait ainsi la dépouille de son père dans un œuf de myrrhe.
Pour les Hébreux, la myrrhe est l'un des principaux composants d'une huile d'onction sainte. À ce titre, elle fait partie des cadeaux apportés à Jésus par les rois mages, ce que rapporte l'Évangile selon Matthieu (2,11) qui ne précise d'ailleurs ni leur nombre, ni leurs noms. Mais une tradition apocryphe indique que le roi mage Balthazar apporta de la myrrhe en offrande, signe d'une souffrance future, alors que Melchior offrit de l'or (symbole de royauté) et Gaspard de l'encens (symbole de divinité). Du vin mêlé de myrrhe a été proposé à Jésus (qui l'a refusé) avant sa crucifixion pour atténuer les douleurs immenses de ce supplice.
Ce parfum est parfois aussi associé à l'érotisme : il est mentionné sept fois dans le Cantique des cantiques, par exemple dans le verset 1,13 : .
Les Grecs l'ont aussi associée à une légende : Myrrha était la fille de Cinyras, roi de Chypre. Des Gorgones la poussèrent à avoir des relations incestueuses avec son père.