vignette|Bâtons d'encens offerts en offrande au temple de Longhua (Shanghai).
L'encens [ɑ̃sɑ̃, ɑ̃sɑ̃ːs] (le -s final peut être muet ou prononcé) est un terme vernaculaire pour qualifier diverses substances dégageant une odeur agréable lors de leur combustion ou de leur chauffage. Il est communément admis que les fumigations furent les premiers parfums de l'humanité.
Dans la langue française, le mot « encens » est relativement tardif : il a été emprunté vers 1135 au latin ecclésiastique « incensum », désignant une matière brûlée en sacrifice (participe passé neutre du verbe « incendere », signifiant « brûler », « enflammer »). Les Grecs dans l'antiquité l'appelaient « thymiama » : ce mot proche de « thym », est à rattacher au substantif grec « thyos » qui évoque à la fois l'idée d'offrande et de parfum, d'aromate, dérivé du verbe « thyô », « offrir un sacrifice aux dieux » (que l'on fait brûler). À l'origine, il y a sans doute une racine indo-européenne « °dhu- » (« faire brûler »).
vignette|Diverses variétés de matière odorante servant à la fabrication des encens : Camphre de Bornéo, Benjoin de Sumatra, Oliban blanc, Guggul (Commiphora wightii), Oliban doré, Baume de Tolu, Myrrhe de Somalie, Labdanum, Opoponax, et poudre de santal blanc.
Les parfums à brûler existent sous diverses formes ; néanmoins, on peut établir une distinction entre les présentations non-façonnées et les présentations façonnées.
Les premières sont représentés par les résines brutes, éclat de bois odorant ou épices entières d'un côté et poudres de résine, de bois ou d'épices. Les éléments sont simplement réduis en une poudre plus ou moins fine, parfois additionnée d'huiles essentielles ou de parfum artificiel.
Ce sont les formes les plus simples et les plus brutes de fumigations, et elles nécessitent pour la plupart un charbon ardent ou un brûleur électrique pour être utilisées.
La seule exception notable est le bâton de fumigation amérindien. Composé de plantes aromatiques liées ensembles et séchées, il est simplement enflammé.