La Nouvelle Histoire est le courant historiographique correspondant à la troisième génération de l'École des Annales française, apparue au début des années 1970, dans la lignée des travaux de la Revue de synthèse et des Annales. En France, ses principaux premiers représentants sont Jacques Le Goff et Pierre Nora. En Grande-Bretagne, elle est animée par des revues telles que Past and Present.
La Nouvelle Histoire est avant tout orientée vers l'histoire des mentalités : il s'agit d'établir une histoire sérielle des mentalités, c'est-à-dire des représentations collectives et des structures mentales des sociétés. En fonction de la question posée, l’historien-analyste s’efforce de proposer une interprétation rationnelle des données que lui ont fourni son corpus de recherche. Elle se penche aussi sur l'histoire des idées et des sensibilités.
Les historiens de la Nouvelle Histoire se sont lancés dans l’analyse globale de très vastes ensembles, cohérents dans leur organisation sociale et économique et coiffés par un système de représentations homogène aux moyens d'innovations méthodologiques et le recours aux sciences auxiliaires. Le champ de l'histoire s'élargit encore et la discipline s'intéresse davantage aux phénomènes de longue durée.
La Nouvelle Histoire fait également appel à l'anthropologie historique et à l'étude de la vie quotidienne.
Lors de la création en 1929 des Annales d'histoire économique et sociale, le but de Lucien Febvre et Marc Bloch est de tendre vers une histoire totale. Ceux-ci vont développer davantage l’histoire sociale et économique, délaissée auparavant au profit de l’histoire politique. Ils vont ainsi mener une lutte contre l’histoire événementielle, superficielle, échappant à la longue durée.
En créant la revue des Annales d’Histoire économique et sociale en 1929, les objectifs de Marc Bloch et Lucien Febvre sont les suivants :
Sortir l’histoire de l’ornière de la routine, de son enfermement dans des barrières strictement disciplinaires.
Développer deux directions novatrices : l’économique et le social .
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L'histoire des mentalités est un courant historiographique du qui étudie l’histoire de toutes formes de pensées, croyances et sentiments, comme étant constitutifs de la vision du monde propre à une époque. L’historien des mentalités mobilise des sources diverses, en lien avec la psychologie collective des sociétés. Il s’agit principalement de documents écrits ou iconographiques. D’abord discipline française, elle s’exporte progressivement ailleurs, notamment en Allemagne et dans le monde anglo-saxon.
L’histoire sociale est une des principales branches de la recherche historique, ayant pour but d'appréhender les évolutions de la société ou l'une de ses composantes au fil du temps. Sa définition et son approche n’ont cessé d’évoluer en fonction de l’époque et des historiens s’y consacrant; elles dépendent donc de la démarche et du positionnement scientifique de chacun, forcément subjectif et lacunaire. De manière générale, l’histoire sociale réfute une approche événementielle de l’histoire et préfère se pencher sur des faits socio-économiques.
La philosophie de l'histoire est la branche de la philosophie traitant du sens et des finalités du devenir historique. Elle regroupe l'ensemble des approches, se succédant de l'Antiquité à l'époque contemporaine, tendant à affirmer que l'histoire n'est pas le fruit du hasard, de l'imprévu, voire du chaos, mais qu'elle obéit à un dessein en suivant un parcours (cyclique ou linéaire). Dans une perspective chronologique, on peut distinguer cinq étapes.