vignette|300 px|Tsurugaoka Hachiman-gū-ji sur un ancien dessin. Au premier plan se trouvent les bâtiments bouddhistes du temple-sanctuaire (disparus), dont le tō (pagode), un shōrō (beffroi) et un niōmon. Le sanctuaire (existant) est situé au-dessus.
Jusqu'à l'ère Meiji (1868-1912), les sont, au Japon, des lieux de culte composés d'un temple bouddhiste et d'un sanctuaire shinto dédié à un kami local. Ces complexes apparaissent lorsqu'un temple est bâti près d'un sanctuaire pour aider son kami avec ses problèmes karmiques. À l'époque, les kamis sont supposés être soumis au karma et en conséquence ont besoin du salut que seul le bouddhisme peut leur apporter. Apparus durant l'époque de Nara (710-794), les jingū-ji ont existé pendant plus d'un millénaire, à quelques exceptions près, jusqu'à leur destruction en conformité avec la loi de séparation des kamis et des bouddhas de 1868. Seiganto-ji est un temple Tendai, partie du complexe de sanctuaire shinto Kumano sanzan et à ce titre peut être considéré comme l'un des rares « temple-sanctuaires » encore existants.
vignette|gauche|Seiganto-ji, à Nachikatsuura, est un des très rares jingū-ji encore existants.|alt=Photo couleur d'une pagode entourée de verdure.
Quand le bouddhisme arrive au Japon, il rencontre une certaine résistance face aux croyances religieuses déjà en place et aux institutions. Un des premiers efforts visant à concilier la religion japonaise préexistante et le bouddhisme chinois (dans ce qui sera appelé shinbutsu shūgō, ou mélange des kamis et des bouddhas) est fait au durant l'époque de Nara avec la fondation de ce qu'on appelle jungūji ou « temple-sanctuaire », complexe religieux composé d'un temple et d'un sanctuaire.
Le premier « temple-sanctuaire » est très probablement Usa Hachiman-gū où un temple appelé Miroku-ji est achevé en 779. Cependant, le premier cas documenté est celui d'un homme qui, en 749 à Kashima, préfecture d'Ibaraki, construit un temple à côté d'un sanctuaire.