Populaire ou de société, la valse est une danse généralement écrite sur une mesure à , prise parfois à la noire (valse lente à trois temps binaires) ou le plus souvent à la blanche pointée (à la mesure, à un temps ternaire) cadençant son fameux rythme trinaire et dans laquelle le couple enlacé se déplace sur la piste en tournant sur lui-même.
La valse vient de l'allemand « Walzer » qui signifie « tourner en rond ». La valse a gagné ses lettres de noblesse dans les années 1780 à Vienne et s'est ensuite répandue en Occident.
Certains supposent que la valse a pour origine des danses populaires en Allemagne ou en Autriche. Certaines remontent jusqu'au . C'est en Haute-Bavière, au Tyrol, en Haute-Carniole (Oberkrain, Slovénie), que la valse traditionnelle est jouée, et également en Suisse alémanique (même par les jeunes générations).
Elles se sont développées en opposition aux danses de cour dansées en Autriche ou dans les principautés allemandes. Ces danses de cour, telles que le menuet, étaient très formelles sous l'influence de la cour française de Versailles.
Il y avait donc une grosse différence entre ces danses de cour rigides et dansées en ligne et ces danses populaires à trois temps, en couple fermé en rotation. La valse aurait aussi été influencée par la volte, danse de bal à trois temps pratiquée au , apparentée elle à la gaillarde. Mais Yves Guilcher et Marc Honegger contestent ceci.
Elle prend le plus souvent la forme bipartie à da capo de l'ancien menuet, avec ses reprises (AA BB - CC DD - AB); elle peut être précédée d'une courte introduction, voire d'un prélude non dansé, et suivie d'une coda qui peut se substituer au « da capo » en prenant des dimensions plus larges, qui reprennent successivement tout ou partie des thèmes principaux. Si mélodiquement, il est probable qu'elle soit une transformation de l’allemande du , elle-même dérivée du Ländler, rythmiquement, ce qui caractérise le plus la valse, c'est son accompagnement: fondé sur un premier temps fort et appuyé sur la basse, et de deux temps plus faibles, légers, au ténor et à l'alto, formant des contretemps ternaires, la voix de soprano ne laissant que rarement la mélodie au ténor.