vignette|262x262px|Répétition du Quadrille des lanciers, peu avant l'ouverture du Bal de l'X, donné au Château de Versailles en 2015.
Héritier de l'ancienne contredanse française du , le quadrille est une danse de bal et de salon en vogue du début du à la Première Guerre mondiale.
Le quadrille est traditionnellement dansé par quatre couples formant un carré et se faisant face. Les couples effectuent des chorégraphies comprenant différents pas de danse, figures, et échanges de partenaires.
Aujourd’hui, le quadrille est dansé principalement au cours de certaines soirées de prestige, bals viennois, soirées d’associations ou galas d’écoles militaires (École polytechnique, École royale militaire de Bruxelles), plus rarement lors de manifestations populaires ou folkloriques.
Pour le Grand Larousse du (1866-1877), le mot « n’a fait que remplacer le terme de contredanse, dont on ne se sert plus depuis environ 40 ans, mais l’un et l’autre signifient exactement la même chose ». Jusque vers 1840, on parlait de « quadrille de contredanses » ; en 1847, Cellarius, dans sa Danse des salons, utilise le terme de « quadrille français » qui semble s’être, à cette date, définitivement imposé.
Le quadrille est directement issu de la contredanse française telle qu’elle était dansée au . Dans son Répertoire des bals (1762), La Cuisse notait qu’une contredanse était dansée neuf fois, formant une sorte de refrain alternant avec neuf entrées différentes (grand rond, moulinet des dames, moulinet des cavaliers, allemande, etc.). Vers la fin du siècle, on se lassa de répéter neuf fois la même contredanse, et apparurent les pots-pourris qui, tout en gardant les neuf entrées, proposaient à la place du refrain, neuf contredanses différentes du répertoire connu. Le quadrille de contredanse qui se mit en forme sous le Consulat et le Premier Empire, reprit la même structure, mais bientôt les entrées furent abandonnées, laissant place à huit mesures d’introduction, durant lesquelles on ne dansait pas, précédant chacune des figures.