La cobotique est le domaine de la collaboration homme-robot, c'est-à-dire de l'interaction, directe ou téléopérée, entre homme et robot pour atteindre un objectif commun.
Ce domaine est à l'interface de la cognitique et du facteur humain (comportement, décision, robustesse et contrôle de l'erreur), de la biomécanique (modélisation du comportement et de la dynamique des mouvements) et de la robotique (utilisation d'artefacts pour produire des comportements mécaniques fiables, précis et/ou répétitifs à des fins industrielles, militaires, agricoles, de santé, de convivialité...). N’étant incluse dans aucune de ces disciplines, la cobotique est bien un sujet transdisciplinaire.
Le terme provient du mot anglais « cobot », néologisme issu de « coopération » et « robotique ». Il a été proposé en 1996 par J. E. Colgate, W. Wannasuphoprasit et M. A. Peshkin, professeurs à la Northwestern University. Il a été introduit et initialement utilisé pour désigner des dispositifs d’assistance physique passifs qui guident les opérateurs.
Cependant, la cobotique ne se limite pas à l’étude des cobots, qui sont des dispositifs techniques. Elle s’intéresse plutôt à l'interaction réelle, directe ou téléopérée, entre un opérateur humain et un système robotique.
Ses champs d'application sont variés, puisqu'elle est très présente dans l'industrie, mais est aussi une perspective importante pour le domaine du nucléaire (collaboration à distance), de la santé (chirurgie, rééducation, aide et suppléance), de la domotique, le domaine militaire, ou encore pour l’éducation.
Le mot cobot désigne une catégorie de robots (non autonomes) . Plus généralement, il peut s'agir d'un système automatisé impliqué dans des tâches ou relations cobotiques. Colgate et Peshkin le définissent comme .
Ce « robot assistant » se différencie du robot principalement par le fait qu'il est dépourvu d'autonomie globale (« robot passif », passive device ou passive robot) : il reste dépendant de l'intention, du geste ou du comportement de l'utilisateur.