Les Tu () constituent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. La plupart d'entre eux vivent dans le district autonome de Huzhu dans l’est de la province de Qinghai, certains dans la province de Gansu. Ils étaient environ dans toute la Chine, au recensement de 2000.
Les Tu sont également nommés en chinois « Mongu'er » (dérivé de Mongol), également écrit « Monguor », « Mongor » ou Mongour), ou comme Mongols blancs (, littéralement, Mongols blancs). Ils parlent une langue mongole et sont catégorisés en tant que minorité distincte en République populaire de Chine, du fait de leur double culture tibétaine et mongole.
La langue des Tu, le monguor, appartient à la branche mongole de la famille des langues altaïques. Le vocabulaire de base est très proche de celui de la langue mongole, mais le langage est plus proche de celui parlé par les minorités dongxiang et bonan. Ce n'est pas une langue écrite. Il existe cependant des transcriptions en pinyin de cette langue, comme « Mangghuerla bihuang keli ».
Il n'y a pas de littérature en langue monguor, et l'apprentissage à l'école se fait en mandarin, bien que certains rapportent que des enseignants parlent en monguor durant les trois premières années. Ils ont le niveau d'éducation le plus élevé au niveau local avec en 1985, 91 % des enfants en âge d'aller à l'école élémentaire à Minhe, bien qu'à cette époque, la région fût très pauvre.
La religion des Tu est un mélange harmonieux de bouddhisme tibétain, de taoïsme, et de chamanisme. Dans de nombreux villages Tu coexistent un temple bouddhiste et un sanctuaire. Alors que les moines bouddhistes sont présents ordinairement dans la plupart des villages, les prêtres et les chamans taoïstes sont très rares et officient sur l'ensemble de la région. Le chaman officie principalement comme médium par transe pendant la célébration de Nadun.
Il existe plusieurs théories sur l'origine des Tu. Eux-mêmes se donnaient, vers la fin des années 1980, 800 ans de présence sur leur territoire.