Le Banquet des sophistes, Le Banquet des sages ou Les Deipnosophistes (en grec ancien Δειπνοσοφισταί, soit en forme latinisée Deipnosophistae) est un ouvrage de l'Antiquité écrit à Rome au , vers 228, par l'érudit et grammairien grec Athénée de Naucratis.
thumb|320px|Les Deipnosophistes d'Athénée appartiennent à la tradition littéraire inspirée par l'usage du banquet grec. Banqueteurs jouant au cottabe pendant qu'une musicienne joue de l'aulos. Cratère en cloche du Peintre de Nicias, v.420 av. J.-C.
Les Deipnosophistes sont une série de conversations tenues lors d'un dîner fictif que l'ouvrage place à Rome, au début du , avant la mort d'un personnage décrit comme « Galien » (soit en 199 selon l'ancienne date pour le Galien historique) et après la mort d'« Ulpien ». L'ouvrage comprend quinze livres au cours desquels Athénée, le narrateur, raconte à un interlocuteur nommé Timocrate les conversations du fameux dîner. Timocrate lui-même ne s'exprime qu'une seule fois, au début du livre I, mais Athénée s'adresse à lui au début et à la fin de la plupart des quinze livres.
Le livre est essentiellement une collection d'anecdotes et de citations, sous le prétexte d'un banquet donné par le riche P. Livius Larensis, où les nombreux convives, fin lettrés, discutent de sujets variés. Ces convives sont aussi bien des auteurs contemporains que d'illustres disparus : ainsi Platon, dans son Théétète, avait ressuscité Protagoras pour les besoins de l'œuvre. Sont nommés Galien, Ulpien, Masurius Sabinus (l'un des auteurs du Digeste), Zoïle (critique d'Homère), Plutarque, etc. Les auteurs ainsi cités sont parfois à demi-déguisés par Athénée, par précaution : ainsi, Zoïle ne se préoccupe jamais dans l'œuvre de questions homériques, pourtant son seul titre de gloire ; Plutarque est présenté comme un simple grammairien ; Démocrite n'est pas mentionné comme natif d'Abdère mais de Nicomédie.