La digitoxine, aussi appelée digitaline ou digitoxoside est un glycoside cardiotonique extrait de la digitale pourpre (Digitalis purpurea) et de la digitale laineuse (Digitalis lanata). Comme tous les glycosides cardiotoniques, elle est toxique. On l'utilise dans le traitement de diverses affections du cœur comme l'insuffisance cardiaque. Elle est découverte en 1775 par William Withering, un médecin et botaniste britannique. L'utilisation thérapeutique moderne de cette molécule est rendue possible grâce aux travaux du pharmacien et chimiste français Claude-Adolphe Nativelle qui isole en 1868 la digitaline sous forme cristallisée par purification d'un extrait alcoolique de feuilles de digitale dans le chloroforme. thumb|center|La digitale pourpre dont est extrait la digitaline On peut notamment citer : renforcement de la contraction cardiaque (action inotrope positive) ; ralentissement et régularisation des mouvements du cœur (action chronotrope négative) ; augmentation du débit rénal : action diurétique et diminution des œdèmes. Elle a également une action : dromotrope négative (diminue la conduction cardiaque) ; bathmotrope positive (augmente l'excitabilité). Ses propriétés sont proches de celles de la digoxine. Au niveau cellulaire, elle inhibe les pompes sodium-potassium, ce qui peut causer une hyperkaliémie, et engendrer les conséquences cliniques qui s'y rattachent. Dans l'épisode du feuilleton radio Les Maîtres du mystère du , intitulé « Triste twist », la victime est assassinée à la digitoxine. Dans la série Columbo, l'épisode 5 de la saison 9, Couronne mortuaire, la digitaline est l'arme utilisée dans une couronne dentaire introduite par le meurtrier, un dentiste, pour éliminer l'amant de sa femme. Dans le de la série James Bond, Casino Royale, le méchant du film — le Chiffre — empoisonne l'agent 007 à la digitaline pendant une partie de poker. Dans , le de la première saison de la série , deux fillettes issues du clonage s'en servent pour empoisonner les personnes qui entravent leurs projets.