Résumé
La fièvre jaune, anciennement appelée fièvre amarile, typhus amaril, ou vomito negro (vomi noir), est une zoonose due à un flavivirus, le virus de la fièvre jaune. C'est une arbovirose des singes de la forêt équatoriale et elle est transmise de singe à singe par divers moustiques du genre Aedes. Le moustique jouant le rôle de réservoir et de vecteur, le singe celui d'hôte amplificateur. L'homme traversant ces foyers sauvages d'endémie est sporadiquement piqué par les moustiques infectés et fait alors une fièvre jaune humaine dite forme sylvatique. Revenu vers les centres habités, il joue le rôle de réservoir de virus et, piqué par le moustique commensal qu'est Aedes aegypti, hôte vicariant très efficace, il est à l'origine d'une fièvre jaune purement humaine et épidémique : la forme urbaine. La fièvre jaune demeure toujours une cause importante de maladies hémorragiques dans plusieurs pays africains et sud-américains, malgré l'existence d'un vaccin efficace. Vers 2010, elle tuait environ 29 000 à 60 000 personnes par an en Afrique et Amérique du Sud et elle est la maladie la plus sévère portée par les moustiques sous les tropiques. Elle n'est pas éradicable, à cause de la présence d'un réservoir naturel permanent (moustiques-singes) en forêt tropicale. La phylogénétique des flavivirus indique que le virus de la fièvre jaune aurait divergé d'un flavivirus ancestral, il y a en Afrique de l'Est. Une nouvelle divergence se produit en Afrique de l'Ouest, 300 ans avant la découverte de l'Amérique, pour y être introduite, avec l'insecte vecteur, par le commerce des esclaves. Une ancienne hypothèse suggérant une origine américaine de la fièvre jaune américaine est restée longtemps minoritaire jusqu'aux années 1990. Elle a été invalidée depuis par les études de génétique moléculaire. Les marins européens rencontrent la fièvre jaune au aux îles Canaries, du Cap Vert, de Sao Tomé, et dans le golfe du Bénin. La première épidémie connue semble dater de 1648 et eut lieu au Yucatan, en étant mentionnée sous le terme de vomito negro (vomissements de sang - noir - ou hématémèse).
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