Littérature grise, terme générique, désigne les documents produits par l’administration, l’industrie, l’enseignement supérieur et la recherche, les services, les ONG, les associations, etc., qui n’entrent pas dans les circuits habituels d’édition et de distribution.
L'origine de la littérature grise remonte au début du , d’abord aux États-Unis et en Grande Bretagne. La pratique connut un essor après la Seconde Guerre mondiale avec la création de l’Office of Scientific Research and Development (OSRD) qui développa ce type de document de communication scientifique. Cette croissance a continué à prendre de l’ampleur dans les années 1970 avec la multiplication de documents à visée scientifique et technique. L'adjectif gris a été retenu pour désigner un document qui circule dans des canaux informels, ce qui contraste avec le concept blanc qui représente la clarté ou une présence plus officielle. Un des auteurs qui a participé la démocratisation du terme est Charles P. Auger avec entre autres, la publication d'un ouvrage fondateur, Information Sources in Grey Literature, dont la plus récente édition fut publiée en 1998.
Selon la définition de l'Association française de normalisation (AFNOR), publiée dans Le vocabulaire de la documentation (1986), la littérature grise est « un document dactylographié ou imprimé, produit à l'intention d'un public restreint, en dehors des circuits commerciaux de l'édition et de la diffusion, et en marge des dispositifs de contrôle bibliographique. »
Exemples de littérature grise : rapports d'études ou de recherches, actes de congrès, thèses, brevets, etc.
Une autre définition, plus connue, est celle dite « de Luxembourg », discutée et approuvée lors de la internationale sur la littérature grise en 1997 : (texte original en anglais : ). La définition met en évidence deux caractéristiques majeures de ce type d’information : d’une part son universalité et son ubiquité, d’autre part la difficulté de l’identifier et d’y accéder par les circuits commerciaux de l’édition classique.