Sarrelouis (en allemand : Saarlouis, en Sarrois : Saarlui) est aujourd’hui une des principales villes du Land de la Sarre en Allemagne. Elle compte environ et son district plus de .
Le surnom des habitants est Saarloujer Buleen.
Quartiers :
Beaumarais
Fraulautern
Lisdorf
Neuforweiler
Picard
Roden
Steinrausch
vignette|Ancienne carte française de la ville fortifiée.
En 1679, le traité de Nimègue met fin à la guerre de Hollande : il proposait la restitution du duché de Lorraine au duc Charles V de Lorraine, moyennant l'annexion de Nancy par la France et la création de quatre routes traversant le duché et permettant aux troupes françaises de rejoindre facilement l'Alsace. Le souverain lorrain refusa une proposition jugée humiliante.
L'année suivante, le roi Louis , dont les troupes occupaient par intermittence la région depuis 1634, ordonna le démantèlement de la petite ville lorraine de Vaudrevange, chef-lieu du bailliage d'Allemagne et, qu'avec le matériau fourni par les remparts de cette localité ruinée par les Suédois, soit édifiée la nouvelle ville-forteresse de « Saarlouis » dont le nom, tout en s'adaptant à la région où coule la Sarre, présente dans de nombreux toponymes (Sarrebruck, Sarrebourg, Sarreguemines, etc.), serait un hommage au souverain français et un rappel de sa puissance en territoire germanophone.
Vauban élabore le plan de la ville-forteresse qui accueillera les troupes françaises. Le , le père Célestin de Saint-Dié (1648-1709), capucin, gardien du couvent de Vaudrevange puis du futur couvent de Sarrelouis, pose la première pierre de la cité naissante, laquelle sera construite par des soldats du régiment de Beaumarais et du régiment de la Picardie. Encore aujourd'hui, deux quartiers de Sarrelouis sont ainsi nommés « Beaumarais » et « Picard ». La forteresse devra défendre les nouvelles possessions royales françaises en Lorraine (qui donne un accès sans contournement frontalier aux possessions françaises plus anciennes en Alsace).