Selon l'arrangement qui venait d’être conclu entre Hitler et Staline à la fin , vers le soit quelques jours après le début de l'attaque allemande sur la Pologne, qui marqua le début de la Seconde Guerre mondiale, l'Union soviétique, alors alliée de l’Allemagne nazie et profitant de la débandade des forces polonaises, prit à revers ces dernières et pénétra également en Pologne dans le but de prendre possession de ses régions orientales. Ces régions étaient dénommées « Kresy » (les « Confins ») par les Polonais. L'Union soviétique annexa ainsi des territoires d’une superficie de , soit plus de la moitié du territoire polonais d’avant-guerre : ils abritaient une population de d’habitants dont des Biélorusses, des Ukrainiens, des Polonais, des Juifs, des Tchèques et d’autres nationalités.
La plus grande partie de ces territoires resta incluse dans l'Union soviétique en 1945, à l'exception de la région de Białystok « restituée » à la Pologne, ce qui faisaitt partie des réarrangements territoriaux à l'échelle européenne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En compensation de cette perte territoriale, la Pologne reçut les territoires orientaux allemands d'avant-guerre dont la plupart avaient été dévastés, notamment pillés par l'Armée rouge. La Pologne communiste qualifia ceux-ci de « territoires reconquis ».
Le nombre de Polonais dans les Kresy orientaux était d'environ en 1939, mais après le nettoyage ethnique en 1939-1945 (notamment lors de la Shoah) par l’Allemagne nazie, l'Union soviétique et les forces nationalistes ukrainiennes, il n'en restait plus qu’environ . Le territoire de la Pologne post-Seconde Guerre mondiale était significativement plus petit que celui d’avant 1939, ayant diminué de quelque , ce qui équivaut à peu près à la surface d’ensemble de la Belgique et des Pays-Bas.
Pacte germano-soviétique
Tôt dans la matinée du 24 août 1939, l'Union soviétique et l'Allemagne nazie signèrent un pacte de non-agression de 10 ans, appelé le pacte Molotov-Ribbentrop.