Résumé
vignette|Deux représentations rendant compte du fonctionnement d'un écosystème : pyramide écologique (a) et réseau trophique (b). La pyramide écologique est une forme de représentation graphique pour indiquer des rapports entre différentes catégories d'espèces correspondant à différents niveaux trophiques. Le premier maillon est les décomposeurs, puis les plantes autotrophes, les herbivores, les prédateurs primaires et les prédateurs secondaires, voire les prédateurs tertiaires (superprédateurs). Il en existe trois catégories : pyramide des nombres, pyramide des biomasses et pyramide des énergies. Si cet outil visuel est pratique, il est simplificateur et ne rend pas compte de la complexité des réseaux trophiques qui s'accroît avec le degré d'ancienneté et d'évolution des écosystèmes. Cette représentation graphique est introduite en 1927 par l'écologue et zoologiste britannique Charles Sutherland Elton qui, dans son manuel Animal Ecology, adapte les concepts élaborés en écologie végétale à la communauté animale, avec les notions de chaîne trophique, de taille et le type de nourriture, de pyramide des nombres (quantification du nombre d'individus) et de niche écologique. Cette pyramide eltonienne est appliquée à la biomasse par le zoologue israélien Bodenheimer en 1938. L'idée d'une pyramide des énergies basée sur le concept de productivité primaire revient en 1942 au zoologue américain George Evelyn Hutchinson et conduit aux travaux pionniers de Raymond Lindeman sur les relations trophiques vues comme des transferts d'énergie. Il établit que dans les écosystèmes, seule une fraction (estimée à 10 %) de l'énergie se trouvant dans un niveau donné d'une chaîne trophique est transmise aux organismes de niveaux trophiques supérieurs. Cette loi de 10 %, appelée aussi loi de Lindeman, mesure l'efficience écologique d'un consommateur (rapport de la production nette d'un consommateur à la production nette de biomasse qu'il a consommée).
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