Monument historique (France) | EPFL Graph Search

vignette|Depuis 1985, le logo interprétant le dessin géométrique du labyrinthe de la cathédrale de Reims est apposé sur les monuments historiques en France afin de les signaler à l'attention du public. Un monument historique est, en France, un meuble ou un immeuble recevant par une décision administrative un statut juridique et un label destinés à le protéger, du fait de son intérêt historique, artistique ou architectural. Deux niveaux de protection existent : un monument peut être « classé » ou « inscrit » parmi les monuments historiques. L'inscription (dit jusqu'en 2005 « à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques ») est une protection des monuments présentant un intérêt remarquable à l'échelle régionale, contrairement au classement, protégeant les monuments présentant un intérêt à l'échelle de la nation et qui constitue ainsi le plus haut niveau de protection. Dans le cas d'immobilier, la décision de protection énumère les parties de l'édifice qui sont protégées, à moins que celui-ci ne le soit entièrement (aussi bien des éléments extérieurs qu'intérieurs), ainsi que ses abords. Le terme de « monuments historiques », au singulier comme au pluriel, désigne parfois improprement un monument ayant un cachet particulier ou un style ancien, bien que celui-ci ne soit pas protégé. Par métonymie le terme renvoie soit aux services chargés du recensement, de la protection et du suivi des monuments (service régional de l'inventaire, conservation régionale des monuments historiques et service territorial de l'architecture et du patrimoine, devenu par décret du unité départementale de l'architecture et du patrimoine (UDAP) et hébergeant les architectes des bâtiments de France), ou chargés des études et recherches les concernant (laboratoire de recherche des monuments historiques), soit à d'autres labels (label « Patrimoine du ») ou d'autres protections (site patrimonial remarquable), soit à des associations de promotion des monuments historiques (vieilles maisons françaises, fondation du patrimoine...).

"Addio Lugano bella". Revalorisation de trois fragments de la ville de Lugano et de son espace public

Francesca Bianchi

La périphérie de la ville de Lugano, loin du lac et du centre historique, se caractérise par un espace public amorphe et discontinu, souvent le résultat de constructions se trouvant au centre des parcelles. Pour contraster ce phénomène, le projet propose trois interventions différentes dans la ville. Le premier projet concerne le réaménagement d’un îlot pour permettre une nouvelle circulation. L’îlot peut être traversé de plusieurs cotés et depuis le fleuve, il est possible de rejoindre directement le nouveau jardin potager. Celui-ci se trouve entre les murs de l’ancienne déchèterie de la ville et il est entouré par un portique continu en bois, sous lequel le visiteur peut contempler la végétation qui pousse. Un peu plus loin, dans la cour d’un complexe qui accueille des logements et un garage, le deuxième projet propose une nouvelle façade pour la ville. Cette nouvelle structure en brique redéfinit les limites d’intérieur et d’extérieur de la cour existante et introduit une terrasse collective à tous les étages, connectée avec un nouvel ascenseur, actuellement inexistant. Le troisième projet complète un îlot de plusieurs immeubles et revalorise sa cour intérieure, actuellement utilisée comme parking. Le nouvel immeuble se caractérise par sa verticalité et sa composition typologique. Le séjour, qui se trouve dans la partie en maçonnerie, est directement lié à la salle à manger et à la terrasse qui se trouvent sur une structure métallique légère et transparente.

2020

Panorama de Morat.Visiter une coquille de noix

Sur 1000 m2 le panorama de Morat déploie une vision héroïque mais réaliste de la bataille de Morat en 1476. Réalisée en 1894, la toile est brièvement exposée avant de disparaître dans une cave pendant presque 80 ans. Pour Expo 02 la peinture est restaurée et à nouveau présentée, elle est depuis en attente d’un lieu d’exposition définitif. La ville de Morat se visite à pied et le projet se place comme l’accomplissement de ce parcours. Depuis les remparts, un coup d’oeil permet d’admirer à la fois le nouveau lieu d’exposition de la toile et la colline d’où elle a été peinte. Les dimensions de la toile, et son affinité avec la ville historique invitent à la placer au plus près des remparts. Abritée sous terre, seul sa couverture émerge du sol. C’est une grande surface souple et tendue à la manière d’une tente, subordonnée à la ville historique. La visite du panorama se fait en plusieurs étapes. Pour l’entrée, c’est un des jardins dans les douves qui forme l’antichambre du panorama. Les pavillons billetterie et cafétéria sont abrités dans ce monde clos et verdoyant, écho symbolique au monde clos du panorama. C’est une entrée de cave dans le jardin qui mène à la deuxième séquence. Dans un tunnel, le visiteur change de monde et ses yeux s’habituent à la pénombre. La toile est suspendue dans l’espace enterré, donnant à voir d’abord son envers vieilli et terne, avant que le visiteur passe la tête sous le voile, où les couleurs chatoyantes et le paysage peint éclatent à son visage.

2019

Là-haut. Un centre de retraite scientifique à Isérables (VS)

Mathieu Maréchal

«Pendant ces vingt minutes de marche en direction du massif du Mont Fort, les vallons ont rythmé mon ascension. Le chemin m’a fait traverser vergers, terrassements, fermes d’alpage et m’a dévoilé d’un seul coup un hameau perché sur la crête d’une énième saillie de la montagne.» Auxine Heimat En développant le thème de l’ascension en tant qu’approche architecturale, le but est d’intégrer au site les sensibilités de l’utilisateur liées à son parcours. Le projet se rattache à un ensemble existant de raccards au lieu-dit Le Cotayer, en bordure du village d’Isérables. Là-haut, il a pour objectif de donner une qualité nouvelle à un site qui se trouve actuellement en marge de la vie quotidienne afin de le reconnecter à un imaginaire collectif. Ce projet se veut lieu de rencontre entre les mondes de la plaine et de la montagne; il vise à offrir un cadre de travail et d’hébergement singulier pour scientifiques. Dans ce contexte, la question de la confrontation entre l’ancien et le nouveau se trouve au cœur de l’approche architecturale et le projet prend le parti de l’analogie pour sublimer l’expérience historique. Entre le socle en béton et les volumes boisés, l’ensemble construit est découvert à travers un parcours qui met en valeur relations, dégagements et perspectives. Alors, les nouvelles constructions participent, en dialogue avec les raccards, à la démarcation d’une ligne continue entre le minéral et le bois; une mise en exergue de l’effort nécessaire aux constructions en pente.

2018