Les Palmer Raids désignent les tentatives menées par le département de la Justice des États-Unis pour arrêter et expulser des militants communistes et des activistes anarchistes américains. Lesdites tentatives se déroulèrent sous le ministère de Alexander Mitchell Palmer, procureur général des États-Unis. Les raids et les arrestations eurent lieu entre novembre 1919 et janvier 1920 dans un contexte de Peur rouge et d'attentats anarchistes. Plus de 500 citoyens étrangers ont ainsi été expulsés, y compris une forte proportion d'importants dirigeants de gauche. Le travail de Palmer a été ralenti par les fonctionnaires du département du Travail des États-Unis qui, ayant la responsabilité des expulsions, s'opposaient à ses méthodes.
Pendant la Première Guerre mondiale, une campagne nationale cible aux États-Unis les immigrés et certains groupes ethniques soupçonnés de ne pas être suffisamment fidèles aux intérêts américains. Certaines catégories de personnes sont plus particulièrement visées : les immigrés Allemands, soupçonnés de soutenir leur patrie d'origine, mais aussi les immigrés Irlandais, depuis que l'Insurrection de Pâques 1916 est venue fragiliser la Grande-Bretagne dans son effort de guerre.
En 1915, le président Wilson est mis en garde contre les Américains dits "à trait d'union" (Hyphenated Americans), les germano-américains, les irlando-américains, les italo-américains, etc. Selon lui, ils ont « versé le poison de la déloyauté dans les artères mêmes de notre vie nationale ». « De telles créatures de passion, de déloyauté et d'anarchie », poursuit Wilson, « doivent être écrasées ». La Révolution russe de 1917 renforce en effet, la peur d'agitateurs issus de la classe ouvrière et la propagation des nouvelles idéologies que sont le socialisme, le communisme et l'anarchisme. La grève générale de Seattle en février 1919 vient conforter la crainte que le gouvernement américain porte aux agitations ouvrières, exacerbées par la guerre.