vignette|Des éléphants attaqués par la phalange à la bataille de l'Hydaspe en 326 av. J.-C.
Les éléphants de guerre ou éléphants de combat ont été une arme importante, bien que peu répandue, dans l'histoire militaire de l'Antiquité en Asie et sur le pourtour méditerranéen. Ces animaux de guerre ont aussi été utilisés au Moyen Âge et jusqu'au en Inde et en Asie du Sud-Est. Seuls les mâles, plus forts et plus agressifs, étaient capturés jeunes et apprivoisés : il ne s'agit pas d'une domestication car ils ne naissaient pas en captivité. Plus grand animal terrestre, mesurant en moyenne trois mètres au garrot et pesant jusqu'à cinq tonnes (pour l'éléphant d'Asie), il sert souvent à terroriser les troupes et les chevaux de l'adversaire. Mais l'animal était coûteux à nourrir et pouvait se révéler parfois incontrôlable et dangereux pour son propre camp.
L'apprivoisement de l'éléphant d'Asie a probablement commencé dans la vallée de l'Indus vers 2000 av. J.-C. Des animaux domestiques, comme la vache ou le chien, naissent en captivité et sont soumis à une multiplication sélective. En revanche les éléphants, probablement à cause de leur caractère indépendant, des dépenses occasionnées pour leur alimentation et de leur croissance assez lente, ont toujours été, à de rares exceptions près, capturés dans la nature puis dressés.
Le but des premières captures est de trouver une aide dans les tâches agricoles. Puis est venu l'usage militaire des éléphants, mentionné dans plusieurs hymnes en sanskrit. Depuis l'Inde, l'usage des éléphants de guerre commence à se répandre dans l'empire perse, peut-être à partir du règne de Cyrus le Grand au , quand la conquête du Gandhara (vallée de la rivière Kaboul et Pendjab occidental) permet aux souverains achéménides de contrôler les routes commerciales allant vers l'Inde. Par la suite, à la fin du , entreprend une expédition dans la vallée de l'Indus, ce qui aurait permis aux Perses d'acquérir des éléphants de guerre.