L’ethno-différentialisme (ou différentialisme ou ethno-pluralisme) est un modèle introduit par l'extrême droite néofasciste selon lequel des régions indépendantes divisées par ethnies devraient être établies. Le concept a été théorisé par la Nouvelle Droite, courant issu du GRECE. Antithèse de l'universalisme qui s'oppose aux différences et aux particularismes, il prône la reconnaissance d'un héritage culturel propre à chaque ethnie qui mérite d'être reconnu et préservé par les institutions politiques. Cela consiste à dire que même s'il ne peut y avoir hiérarchie des races ni des cultures, celles-ci ne doivent cependant pas se mélanger mais rester séparées et cloisonnées. D'après Étienne Balibar et Pierre-André Taguieff, l'ethno-différentialisme permet ainsi de passer du racisme biologique au racisme culturel.
Pour ce courant il existe des différences entre peuples, cultures, qu'il convient de préserver en raison d'un « droit à la différence », l'unique moyen de préserver ces différences étant la ségrégation géographique, chaque peuple devant exercer ce droit à la différence « chez lui » afin de ne pas contaminer les autres.
Ce modèle suppute que , culte de la préservation de la diversité qui intègre le refus du métissage ou l'emprunt aux modèles culturels voisins. Ce refus du métissage ou de la mixité implique aussi une « décolonialisation réciproque ».
Le politologue Pierre-André Taguieff pense que ce concept conduit au repli des communautés ethniques et religieuses sur elles-mêmes sous prétexte de préserver leur langue, leurs traditions, leurs normes éthiques et juridiques : si l'exigence d'universalité n'est pas posée comme préalable au droit à la différence, celui-ci peut conduire à une sacralisation de la différence interdisant tout mélange (« néo-racisme différencialiste »). Il identifie quatre caractéristiques constitutives de l'ethno-différentialisme :
déplacement de la race vers la culture et substitution corrélative de l’identité culturelle « authentique » à la pureté raciale ;
déplacement de l’inégalité vers la différence.
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vignette|redresse|Le lambda noir et jaune, symbole de la mouvance identitaire. La mouvance identitaire est un mouvement politique et une école de pensée de l'extrême droite européenne apparue dans les années 1990 en France. Dérivant de la Nouvelle Droite, les identitaires disent défendre les Européens et leurs identités régionales selon une optique culturelle et/ou ethnique. Le collectif identitaire le plus nombreux est Génération identitaire.
Le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, également connu sous l'acronyme GRECE et l'appellation médiatique « Nouvelle Droite », est une « société de pensée à vocation intellectuelle » (ou « communauté de travail et de pensée ») officiellement fondée en janvier 1969 par quarante militants issus de la mouvance nationale-européenne incarnée par des mouvements comme Europe-Action — revue et cercle animés par Dominique Venner et Jean Mabire —, la Fédération des étudiants nationalis
thumb|Des membres éminents de l'alt-right ont été le pivot de l'organisation de la manifestation « Unite the Right » à Charlottesville en août 2017. Des participants portent des drapeaux des États confédérés d'Amérique, des Gadsden flags et un drapeau nazi. L'alt-right ou alt-droite ou la droite alternative américaine (en anglais « alt-right », abréviation dalternative right) est un terme désignant une partie de l'extrême droite américaine qui rejette le conservatisme classique et milite pour le suprémacisme blanc, contre le féminisme et le multiculturalisme, présentant aussi du sexisme, de l'antisémitisme, du conspirationnisme, de l'opposition à l'immigration et à l'intégration des immigrés.