La Papauté d’Avignon désigne la résidence du pape à Avignon (France).
Cette résidence, qui déroge à la résidence historique de Rome (Italie) depuis saint Pierre, se divise en deux grandes périodes consécutives :
La première, de 1309 à 1378, celle de la papauté d’Avignon proprement dite, correspond à une époque où le pape, toujours reconnu unique chef de l’Église catholique, et sa cour se trouvent installés dans la ville d’Avignon au lieu de Rome.
La seconde, de 1378 à 1418, coïncide avec le Grand schisme d'Occident où deux papes rivaux (et même trois si l'on considère l'éphémère pape de Pise) prétendent régner sur la chrétienté d'Occident, l’un installé à Rome et l’autre à Avignon.
Césaropapisme
Au , l'empire carolingien se délite. L'autorité du roi s'effondre d'autant plus vite que l'armée carolingienne est taillée pour une stratégie offensive, avec l'organisation de campagnes annuelles qui forcent les voisins au respect (ils finissent d'ailleurs par payer un tribut). Cette logistique lourde ne peut répondre aux raids rapides et incessants des Sarrasins, des Vikings ou des Magyars dont le principal atout est la mobilité. Dès lors la défense doit être prise en charge localement. Au , les châteaux forts prolifèrent, parfois au mépris de toute légalité, leurs propriétaires exerçant protection et domination sur les territoires alentour. Dans ces temps incertains d'invasions et de guerres privées continuelles, les habitants viennent se regrouper à proximité du château, ce qui légitime l'exercice du ban seigneurial par le châtelain. Celui-ci peut imposer taxes, péages, corvées, banalités (utilisation payante imposée des équipements seigneuriaux : fours, moulins...), levés par ses sergents. En échange, les vivres stockés au château pourvoient à la survie des manants (vient du latin « résider ») réfugiés entre ses murs en cas de pillage. Enfin, les amendes prélevées en rendant justice selon le principe du Wergeld de la loi salique sont une autre source appréciable de revenus seigneuriaux.