Kippa (כִּפָּה ou כִּיפָּה ; pluriel : kippot, כִּפוֹת ou כִּיפּוֹת) est le terme hébraïque désignant la calotte portée traditionnellement par les hommes juifs pratiquants et plus récemment par les femmes du courant libéral lors de la prononciation d'un sacrement. Elle est également appelée yarmoulke ( ou , du יאַרמולקע) aux États-Unis, et parfois kapele (קאפעלע) .
Le mot kippa vient de la racine hébraïque (k.f) kaf (כ) qui signifie « paume » voire « cuillère » ou « dôme »/« voûte » en architecture, « ce qui recouvre », soit un objet incurvé.
En yiddish, le mot yarmulke vient de l'araméen yira malka qui signifie « crainte du Roi » et le couvre-chef se dit kappe, racine que l'on retrouve notamment dans le mot d'origine allemande « képi ».
Dans le Livre de l'Exode (28 : 4), il est dit que les Cohanim doivent se couvrir la tête.
gauche|vignette|Tête d'homme aux cheveux roux portant une kippa jaune par Vasily Polenov (av. 1888)
Aux et , le mot kippa apparaît dans le Talmud, pour simplement désigner un couvre-chef. La coutume de se couvrir la tête commence ainsi à l'époque du deuxième Temple de Jérusalem. Le Talmud rapporte que .
Le premier porteur d’un couvre-chef est de Babylone, que sa mère entend ainsi prémunir de ses tendances au mal et à la frivolité.
Le Talmud indique que le port de la kippa a pour but de rappeler que Dieu est l'Autorité suprême « au-dessus de nous » (Kiddouchin 31a).
Ce n'est qu'à l'époque médiévale que l'on commence à légiférer sur le port de la kippa. Le rabbin estime dans son livre le Troumat Hadechen qu'il n’y a pas d’interdiction formelle de se promener tête nue, il est juste bon de se couvrir la tête. A contrario, le rabbin Joseph Karo légifère dans le Choulhan Aroukh (hébreu : שולחן ערוך « table dressée ») qu'il est interdit de marcher plus de 4 coudées (environ ) la tête nue.
Nahmanide est également de cet avis, alors que le Tossafiste estime qu'il faut avoir la tête couverte, uniquement lorsque l'on prie ou que l'on se trouve dans une synagogue. Le reste du temps, le port de la kippa n'est pas une obligation.