L' est un monastère bouddhiste situé sur le mont Hiei surplombant Kyoto, qui a été fondé entre la fin du et le début du par Saichō (762-822), aussi connu sous le nom de Dengyō Daishi, qui a introduit au Japon le bouddhisme Tendai, d'origine chinoise. Il est également appelé, avec le , , terme désignant les deux temples les plus puissants pendant l'ère Heian : le Kōfuku-ji à et l'Enryaku-ji sur le mont Hiei, au . C'est l'un des temples les plus importants de l'histoire du Japon qui a servi (et sert encore) de quartier général au bouddhisme Tendai. Cette école bouddhiste, très influente auprès de l'aristocratie de l'époque, a engendré un nombre important de courants plus récents comme celui de la Terre pure, le zen et le bouddhisme de Nichiren.
Avec le soutien de l'empereur Kanmu, Saichō ordonna une centaine de disciples en 807. Maintenant une discipline stricte sur le mont Hiei, ses moines vivaient reclus pendant douze ans d'étude et de méditation. Après cette période d'apprentissage, les meilleurs restaient au monastère et les autres étaient placés au gouvernement ou à la cour. À l'apogée de sa puissance, l'Enryaku-ji était un complexe immense avec près de secondaires et une armée puissante de qui intervenaient parfois pendant des luttes de pouvoir de dirigeants politiques ou contre d'autres temples rivaux. Au , une crise de succession éclata entre les branches Ennin et Enchin du bouddhisme Tendai. Ces disputes entrainèrent la confrontation entre les différents centres Tendai du mont Hiei, les et au Mii-dera, les . Les moines-guerriers furent employés et les dirigeants se mirent à engager des armées de mercenaires pour menacer les rivaux et même marcher sur la capitale pour appuyer leurs demandes.
Dans le but de se débarrasser de tous les rivaux potentiels et d'unifier le pays, le daimyō Nobunaga Oda mit fin une fois pour toutes à cette lutte de pouvoir en 1571 en attaquant et rasant le complexe de temples du mont Hiei, dont l'Enryaku-ji, et en détruisant les communautés de moines (siège du mont Hiei).