L'idéalisme wilsonien, dans la conception des relations internationales, résulte de la politique du président américain Woodrow Wilson telle qu'exprimée pendant sa présidence, entre 1912 et 1919. Cette doctrine formulée à diverses reprises est en rupture avec la politique de non-intervention des États-Unis dans les affaires de l'Europe et du monde.
Le , Wilson prononce son fameux discours des Quatorze points de Wilson, introduisant le concept de Société des Nations (SDN) une organisation destinée à préserver l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de toutes les nations, grandes et petites.
Wilson participe personnellement pendant six mois aux négociations de paix de Paris en 1919 pour conclure la Première Guerre mondiale. Il réussit à introduire la Charte de la SDN dans le Traité de Versailles signé le , mais ne parvient pas, face à la ferme opposition de Georges Clémenceau, à faire appliquer le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes non seulement aux vainqueurs, mais aussi aux vaincus (ainsi le Traité de Versailles interdit aux allemands d'Autriche-Hongrie de rejoindre la République de Weimar comme ils le souhaitaient).
Bien qu'honoré par le Prix Nobel de la paix en 1920, il ne réussit pas davantage à convaincre le Congrès américain de ratifier le traité. Les États-Unis reviennent à leur traditionnelle politique non-interventionniste. La pensée de Wilson en matière de relations internationales, qui s'inscrit dans la tradition des projets de paix de l'Abbé de Saint-Pierre et d'Emmanuel Kant, connait en revanche un certain succès auprès de ses collègues universitaires.
285px|thumb|Carte de l'Autriche-Hongrie en 1914 avec les zones linguistiques selon le recensement de 1890, les frontières de 1914 (rouge) et celles de 1919 (bleu) tracées en application du dixième des Quatorze points du président Wilson : la plupart sont encore en place au début du .
Ainsi, la première chaire de relations internationales, fondée en 1919 à l'université d'Aberystwyth, porte le nom de Woodrow Wilson.