La patine est l'altération de l'aspect des objets et matériaux sous l'effet du temps. Elle peut être naturelle ou artificielle ; patiner un objet, c'est lui appliquer un traitement de surface pour lui retirer l'éclat du neuf.
La patine artificielle du mobilier ou des sculptures peut être une peinture en glacis ou un vernis destinés à atténuer la couleur et harmoniser les nuances d'un objet, comme par l'effet du temps. Les métaux sont très souvent patinés, mais aussi la terre crue ou cuite, le marbre, le plâtre, le bois et le cuir.
La patine d'usage d'un objet désigne les usures, polissages, salissures dues à son utilisation.
Le mot patine, de l'italien patina, s'appliquait à l'origine à la coloration, souvent verte, des bronzes antiques. Son sens s'est étendu aux traitements de surface chimiques ou par application de vernis, et aux autres métaux.
La patine des métaux résulte d'une interaction chimique entre la surface et l'extérieur. On peut distinguer les patines selon leur effet sur l'apparence de l'objet. Des traitements appelés patines intentionnelles sont destinées à privilégier un vieillissement qui préserve la beauté de l'objet.
vignette|Bacchus-Richard Ohmann - 1880- Bronze patiné vert-de-gris
Le vert-de-gris est une des patines du bronze les plus connues ; c'est la couleur verte qui se voit souvent sur les statues.
Le bronze est un métal qui est souvent patiné (dans le domaine de l'art) : le patineur chauffe au moyen d'un chalumeau la surface du bronze tout en appliquant (par un pinceau en tamponnant) à chaud des oxydes métalliques (sel de cuivre, fer, potasse, chrome, nitrates). La succession de couches d'oxydes acides attaque la pièce (une éponge à l'eau permet d'en enlever les excès), obtenant ainsi des effets de transparence et des couleurs traditionnelles (vert, brun) ou modernes (bleu, noir, rouge - acajou, ocre).
Il est difficile de connaître la couleur originale de beaucoup de bronzes antiques vu l'état de corrosion dans lequel ils se trouvent.