La maladie à virus Ebola, également appelée fièvre hémorragique Ebola ou fièvre d’Ebola (Ebola virus disease ou EVD), est la maladie provoquée par le virus Ebola, qui touche les primates et d'autres animaux tels que le porc. Il s'agit d'une fièvre hémorragique virale aiguë accompagnée d'une atteinte sévère de l'hémostase et du système immunitaire conduisant à une grave immunodépression. Présentant un tableau clinique identique à celui des affections à virus Marburg, la maladie à virus Ebola est réputée plus grave et le plus souvent mortelle chez l'homme, avec un taux de létalité atteignant parfois 90 % lors des flambées épidémiques. Ces dernières surviennent principalement dans les villages isolés d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest, à proximité des forêts de feuillus humides tropicales et subtropicales. Aucun facteur de prédisposition à l'infection n'a été identifié ; toutefois, les personnes de semblent particulièrement sensibles au virus. Il n'existe pas encore de vaccin ni de traitement spécifique homologué, bien que plusieurs d'entre eux soient localement en cours d'essais cliniques sous le contrôle de l'OMS contre l'épidémie apparue en Afrique de l'Ouest en 2014, tels que le cAd3-ZEBOV, le VSV-EBOV, le favipiravir (Avigan), ou encore le brincidofovir. La prise en charge des personnes atteintes repose avant tout sur des soins palliatifs intensifs. Le virus se transmet à l'homme à partir d'animaux sauvages et circule ensuite au sein des populations humaines par contact avec les fluides corporels de personnes présentant les symptômes de la maladie (à l'issue de la période d'incubation), voire par voie entérale, mais pas par aérosols (voie aérienne). Des chercheurs pensent que des chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent le réservoir naturel du virus Ebola, bien que les porcs aient été également impliqués dans la transmission d'un virus de même type.
Andrea Rinaldo, Cristiano Trevisin, Lorenzo Mari, Marino Gatto