Le Congress of Industrial Organizations (CIO, Congrès des organisations industrielles) est une confédération syndicale nord-américaine issue d'une scission de l'AFL en 1938. Elle se réunifie avec l'AFL pour former l'AFL-CIO en 1955.
Dans les années 1930, avec la crise économique de 1929 et les difficultés pour le mouvement syndical américain, et particulièrement pour la Fédération américaine du travail, ds dirigeants syndicaux se posent la question d'une autre organisation du mouvement, favorisant le syndicat d'industrie, par rapport au syndicat de métier, traditionnel au sein de l'AFL. John L. Lewis, leader de l'United Mine Workers of America, Sidney Hillman, d'Amalgamated Clothing Workers of America, et David Dubinsky et de l'International Ladies' Garment Workers' Union, prennent la tête de ce mouvement lors de la fondation du Committee for Industrial Organization (CIO) au congrès de 1935 de l'AFL. Agnes Nestor s'oppose à ce mouvement et maintient l' (IGWU) au sein de l'AFL. Soutenu financièrement par les syndicats du textile (ACWA et ILGWU), le mouvement remporte ses premières victoires en poussant la direction de General Motors à reconnaître le nouveau syndicat United Auto Workers lors de grèves à Flint (Michigan). De même U.S. Steel est obligé de reconnaître le nouveau Steel Workers Organizing Committee dirigé par Philip Murray. Mais ces succès tendent les relations avec la direction de l'AFL, qui n'admet pas ces nouveaux syndicats rompant avec les règles du syndicalisme de métier. La direction de l'AFL épure donc ses organisations des noyaux CIO existants. En 1937, le CIO compte quelque .
Les divergences entre le nouveau CIO, rebaptisé Congress of Industrial Organizations, et la Fédération américaine du travail ne concernaient pas seulement l'organisation des travailleurs, mais aussi le rapport à l'État. Le CIO, s'éloignant de la stricte neutralité, apporte son soutien au Parti démocrate lors des élections. De plus, elle lance une campagne d'organisation des ouvriers noirs, que le patronat utilisait souvent comme briseurs de grève.