On parle d'ergativité scindée (split ergativity en anglais) lorsque la structure d'actance d'une langue présente des caractéristiques de l'alignement accusatif dans certaines situations, et des caractéristiques de l'alignement ergatif dans d'autres. Les conditions régissant l'emploi de l'un ou l'autre dépendent des langues.
En dyirbal ou en sahaptin, le modèle employé peut changer en fonction de la personne des pronoms employés. Dans la première, la construction des phrases peut prendre une tournure accusative si un pronom de la première ou de la deuxième personne est employé. C'est donc la présence d'un des participants au discours qui change le comportement syntaxique des actants. On peut assimiler cette distinction au niveau d'animéité de ces pronoms, hiérarchiquement supérieurs à une personne qui n'est pas présente ni adressée (troisième personne).
En sahaptin, le suffixe ergatif n'apparaît que sur le sujet à la troisième d'un verbe transitif quand son objet est une deuxième ou une troisième personne.
Il faut aussi noter que le sahaptin est une langue directe-inverse amenée à marquer l'ergatif sur le sujet à la personne d'un verbe transitif dont l'objet est à la .
Dans les langues indo-iraniennes, les actants sont marqués selon un modèle ergatif avec l'aspect perfectif, et selon un modèle accusatif avec l'aspect imperfectif. D'autres langues proches associent le temps du passé à l'ergativité.
En hindoustani par exemple, le sujet d'un verbe transitif perfectif à la voix active suit un modèle ergatif, mais n'importe quel autre aspect suit un modèle nominatif.
Dans les exemples ci-dessus, les formes grammaticales ne relevant pas de la structure d'actance ont été retirées.
Dans diverses langues austronésiennes, le modèle ergatif est utilisé quand les actants sont déclinés, et le modèle accusatif s'ils sont accordés.
En dakota, qui est une langue active, l'actant unique de verbes intransitifs actifs comme « courir » est marqué tel un agent transitif (sur un modèle accusatif) tandis que les verbes intransitifs inactifs comme « se tenir debout » sont marqués comme un objet transitif (sur un modèle ergatif).
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En grammaire et en typologie des langues, une langue ergative, ou plus précisément une langue à structure d'actance de type absolutif-ergatif, est une langue dont la grammaire comporte une opposition fondamentale entre deux fonctions syntaxiques qui correspondent d'une part au sujet d'un verbe transitif, d'autre part à l'objet d'un tel verbe, confondu avec le sujet d'un verbe intransitif. Dans les langues ergatives à déclinaison, la première fonction est indiquée par le cas ergatif, la seconde par l'absolutif, généralement non marqué.
En linguistique, la structure d'actance d'une langue (dite parfois alignement syntaxique, alignement morphosyntaxique – par calque de la dénomination anglaise morphosyntactic alignment) désigne la façon dont sa grammaire organise les rapports dans la phrase entre les différents types de verbe et leurs principaux actants. C'est un élément important de typologie des langues.
En grammaire et en typologie linguistique, une langue accusative, ou plus précisément une langue à structure d'actance de type nominatif-accusatif, est une langue dont la grammaire comporte une opposition fondamentale entre les deux fonctions syntaxiques de sujet et d'objet et où la notion de sujet est indépendante de la transitivité du verbe de la proposition. Dans une langue accusative, l'actant unique d'un verbe transitif est représenté de la même façon que le sujet d'un verbe transitif, lequel, associé à un verbe d'action à la voix active, tend à avoir un rôle sémantique d'agent.